Sous le nom Ropoporose se cache Pauline (chant, clavier, guitare et percussions) et Romain (batterie, chant, chœurs), un très jeune duo frère-sœur originaire de Vendôme, la ville qui accueille les Rockomotives, un festival dont la programmation a souvent de bons échos. Profitant de la facilité d'habiter sous le même toit et d'avoir des parents mélomanes, le duo tente une formation en reprenant du Girls. C'est la Bérézina totale mais ce n'est que partie remise puisqu'ils se prennent en main pour composer, expérimenter, se trouver, tout en usant des disques de Sonic Youth, Shannon Wright et Arcade Fire. Sans jamais dévier de leur objectif - jouer, jouer, jouer et rejouer - ils partent enregistrer localement leur premier album, Elephant love, chez un certain Pierre Lambla. Ce dernier sort le 26 janvier 2015 chez Yotanka (Kid Francescoli, Zenzile, Von Pariahs).
Infos sur Ropoporose
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Liens pour Ropoporose
- ropoporose.com/: Site Officiel (347 hits)
Ropoporose discographie sélective
lp :
Namdose
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compil :
Kernel, foreign hands
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lp :
Kernel, foreign moons
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lp :
Elephant love
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Ropoporose dans le magazine
Numéro :
Mag #32
Pas de gueule de bois au lendemain de notre vingtième anniversaire ! On reprend le cours normal des chroniques avec encore une fois un mag qui dépasse...
Liens Internet
- reuno.net : webzine culturel
- Rock en scène : Webzine Rock, Metal, Fusion du sud de la France
- Music Productive : Association pour la promotion des artistes belges.
Rock > Ropoporose
Biographie > Rot, peau, pot, rose
Interview : Ropoporose, Interview en famille (avril 2017)
Ropoporose / Chronique LP > Namdose
Plusieurs mois après la sortie de 421, album commun avec Piano Chat délivré sous le patronyme Braziliers, les Ropoporose refont l'actualité par le biais d'une autre collaboration, cette fois-ci avec le trio belge BRNS. Ayant déjà participé ensemble a un split vinyle 45 tours en avril 2016 lors du Disquaire Day, grâce à l'appui de Richard Gauvin, programmateur des Rockomotives mais également manager des Ropoporose, c'est via la Belgique et le festival des Nuits du Botanique que cette fusion a pu opérer. Le quintet BRNSRPPRS a bossé un répertoire exclusif pour cet événement puis au fil du temps a voulu graver tout ce travail sur disque. En février dernier, le groupe devient officiellement Namdose par le biais d'un premier enregistrement sorti conjointement chez Yotanka et PIAS. Six plages musicales d'obédience rock et pop au sein desquelles les mélodies détendent l'atmosphère et l'énergie qui s'en dégage donnent la force de se lever un lundi matin.
Le parti-pris de cette nouvelle formation a été d'élaborer des chansons relativement dans l'urgence (une douzaine de jours de travail effectif ont suffit pour écrire cette oeuvre) en faisant une confiance totale au jam et en puisant dans les maquettes de chacun pour combler le manque d'idées et contrer les effets stressants d'une deadline trop pressante. Ainsi, "All that you have" devait potentiellement devenir un morceau de Ropoporose et "Wake up" un de BRNS, et la question de l'influence d'une entité prenant le pas sur l'autre sur les morceaux est quasi palpable (au minimum, sur les morceaux cités ci-dessus), cela n'endommage aucunement la cohérence de ces derniers et Namdose se révèle être un supergroupe de choix. Il est assez d'ailleurs surprenant de constater, après bien des écoutes analysées, que ce disque n'a absolument pas à rougir de sa version scénique, raison pour laquelle le groupe s'est réuni à la base de ce projet.
Ceci étant dit, et je le répète une nouvelle fois, c'est littéralement sa force mélodique, l'énergie de ses morceaux rayonnants, sa perméabilité et son immédiateté qui lui confère autant d'importance que ça soit sur disque ou sur scène. Namdose, c'est six pièces aux humeurs différentes menées par la voix juvénile de Pauline et celle prenante de Timothée, une pop intrépide aux chemins tantôt escarpés ("All that you have"), bosselés ("Off the hook") ou sinueux ("Fast") qui sait aussi faire l'éloge d'une agréable douceur que ce soit par intermittence ("Wake up") ou non ("You can dance"). À écouter d'urgence.
Publié dans le Mag #37
Chronique Compil : Ropoporose, Kernel, foreign hands
Ropoporose / Chronique LP > Kernel, foreign moons
Deux ans presque tout pile après un disque inaugural encourageant qui posait les bases d'un pop rock alternatif à la fois somptueux et nerveux sentant bon l'esprit de la jeunesse à plein nez, Ropoporose a remis le couvert cette année avec Kernel, foreign moons. Quelle ne fut pas ma surprise de voir apparaître le mot "kernel" dans ce titre, dans le sens où j'associais souvent, à tort ou à raison, ce duo de frère et sœur à un autre duo plus connu et plus expérimenté, celui de Peter Kernel. Peut-être simplement parce que le chant de Pauline m'évoque celui de Barbara et que leurs rocks, bien que quand même différents malgré des influences communes, s'acclimatent parfaitement au mélange de mélodies et de soubresauts électriques. En réalité, d'après Romain le batteur, "Kernel" représente le cœur, le noyau autour duquel tournent les satellites ("foreign moons") qui en dérivent et s'y rattachent, une façon de définir en image la musique de son groupe et de montrer la relation qu'entretiennent les morceaux de ce nouvel album entre eux.
Ces douze titres préparés sur une période de trois ans jusqu'à l'entrée en studio avec Thomas Poli (guitariste de Dominique A et Laetitia Shériff) restent logiquement dans l'esprit d'Elephant love, tout en essayant de s'en extirper par moments. En effet, Ropoporose est autant capable de visiter des territoires impavides ("Skeletons", "Fishes are love" ou "Barking in the park" joué avec un home swinger conçu pour l'occasion par son inventeur Yuri Landman) que de muscler ses structures rythmiques comme l'intenable "Guizmo" ou, au contraire, de les rendre plus raffinées comme sur la très jolie "Moon". Vous l'aurez compris dès que vous aurez écouté cette œuvre sensible, parfois sonique (comme Sonic Youth ou le Blonde Redhead d'un passé révolu) qu'est Kernel, foreign moons, cette fantasmagorie de couleurs sonores va vous filer la chair de poule par ses ondes frêles, ou vous donnez l'envie de chalouper dans tous les sens. Et puis aussi et surtout, donner une bonne bouffée d'oxygène à tous ces nostalgiques de musique rock fabriquée par des gens entiers, talentueux, modestes, libres et indépendants. On a déjà hâte d'entendre la suite !
Publié dans le Mag #28
Ropoporose / Chronique LP > Elephant love
Le premier contact que j'ai eu avec Ropoporose a été scénique. Ca remonte à la dernière édition du festival de La Ferme Électrique cet été et la prestation fut pour le moins laborieuse, du moins au départ, pour se terminer comme elle aurait dû commencer, à savoir de belle manière. Pas super convaincu dans la façon de l'exprimer (avec des réglages urgents à effectuer sur la justesse vocale de la miss), la musique me plaisait tout de même. L'idée de jouer à deux avec des boucles de guitares enregistrées en direct pour pallier l'absence d'instrument supplémentaire, le truc qui peut se révéler assez vite casse-gueule sans maîtrise ; ces effluves d'indie-pop juvéniles et bricolées qui laissent un sourire bête et émerveillé quand elles traversent les oreilles... Bref, il ne me manquait plus que d'écouter leur premier album Elephant love pour asseoir mon opinion sur ce groupe qui mérite tout de même que l'on s'y intéresse un tant soit peu. Pourquoi ? Parce qu'ils ont été approchés puis signés sur la sérieuse écurie Yotanka Productions (Kid Francescoli, Zenzile, Von Pariahs) et que les relais effectués dans la presse ont globalement été très encourageants.
Le webzine aux longues oreilles va se ranger aussi du côté des avis positifs. Premièrement parce que, l'air de rien, Ropoporose se défend super bien, son style à la fois furibond et fragile, est accrocheur. Difficile donc de passer son chemin. De plus, les dix titres d'Elephant love sont des appels constants à la nostalgie - l'influence de Sonic Youth étant très présente - et les mélodies pleines de mélancolie qui en découlent constituent le moteur créatif de ce disque. Dès lors, comment ne pas succomber à "Day of may" ou la sublime "Whu-whu" ?
Deuxièmement, parce qu'il y a une exigence musicale déjà très présente pour des artistes aussi jeunes qui tentent, comme leurs grands frères et sœurs de Peter Kernel, de jouer la carte des guitares saillantes et de réveiller les foules (la suite "Empty-headed"/"Elephant love"). Certains arrangements sonores et utilisations d'instruments, comme le mélodica et le xylophone sur "40 slates", corroborent cette exigence envers eux-mêmes et cette volonté de proposer du contenu varié et de qualité.
Il y a bien d'autres raisons d'écouter ce disque, mais cela prendrait surement plus de lignes, alors on vous laisse découvrir et faire vos propres avis sur cette petite féerie pop qu'est Elephant love, qui démontre qu'avec du boulot et sans complexe, on peut vraiment faire les choses bien, surtout quand l'adolescence n'est qu'un récent souvenir. A bon entendeur.