Initié en 2013, Robin Foster clôt son voyage péninsulaire cette année avec un PenInsular 3 qui, comme les deux premiers, est inspiré par la presqu'île du Crozon (entre Brest et Douarnenez), lieu de vie du musicien britannique. Après PenInsular II où quelques invités avaient amené du chant, ce dernier épisode est totalement instrumental et donc forcément très "post-rock". Après avoir de nouveau bossé sur des musiques de film, on sent que revenir à des compositions plus "rock" démangeait Robin qui n'hésite pas à durcir le rythme et certaines sonorités ("Herr Kut !", "Rocamadour", "Lighthouse"). Au-delà de ces quelques incartades, l'ensemble est assez tranquille, certainement plus que les vagues qui se fracassent sur les rochers aux alentours de Camaret-sur-Mer. PenInsular 3, c'est le calme après une tempête, c'est un soleil couchant qui envoie des couleurs paisibles, c'est cette nappe de synthé qui vient habiller de douces notes de guitare pour matelasser encore davantage le son et amortir les coups sur la grosse caisse. Contemplatif, évidemment, l'Anglais se laisse porter par ses arrangements ("Trez rouz") et me ramène à un autre compositeur influencé par la nature : Ending Satellites. Bref, si tu apprécies le post rock sans des tonnes de guitares et de couches instrumentales progressives, il n'est pas trop tard pour goûter à l'univers de PenInsular...
Publié dans le Mag #51