Rival Sons - Feral roots Je ne sais pas si le clébard sur la pochette est mort, mais avec Rival Sons, le rock ne va pas mourir de sitôt. Euh, pour revenir au toutou, je suis pas vétérinaire, mais je crois qu'en fait, c'est une chienne, et qu'elle allaite des flamants roses. Alors cet artwork a beau être bien psychédélique, Rival Sons fait toujours dans le rock, un peu moins hard que les précédents, un peu plus stoner et power rock, et un peu moins sous perfusions Led Zeppelliniennes. Ce sixième LP claque le beignet à ceux qui voudraient enterrer une guitare qui se régale de gros riffs, de petites fioritures, ou de soli "virtuosés" ; une batterie qui se permet un solo en intro d'une titre, un chanteur puissant mais jamais agressif et qui sort ses tripes sur chaque mesure. Et même quand les Rival Sons réduisent le tempo, c'est toujours de bon goût : ça suinte le blues plutôt que la soupe. Rival Sons ne révolutionne pas le genre, mais le perpétue avec une hargne et une implication jouissives. Avec des groupes de cet acabit, où le plaisir de jouer semble si évident, on a là quelques gardiens du temple du rock, prêts à le défendre jusqu'à la mort.