Rhesus - The B-sides Collection Après une poignée d'EP's, deux albums long-formats et des centaines de dates passées à écumer les scènes de France, de Navarre et d'ailleurs, huit années d'une carrière déjà bien remplie, les Rhesus exhument leurs archives discographiques, dépoussièrent les cartons et vident les placards à la recherches de quelques compos éparses, mises de côtés ou égarées au fil des années. Résultat, pas moins de 29 morceaux (et encore ils n'ont pas tout mis...), idées fugitives et autres chutes de studio à découvrir comme autant d'instants de la vie du groupe qui sont ici compilés sur cet album de faces-B. Un disque disponible en édition limitée ouvertement destiné aux inconditionnels du groupe... Conclusion, il y a évidemment du bon, du très bon et du plus anecdotique dans cette compilation de raretés. C'est aussi comme ça quand on veut rouvrir l'album photo d'une carrière, avec des instants magiques, d'autres plus décalés et improbables, mais c'est sans doute ce qui fait le charme de ce genre d'objet.
On va donc vous faire grâce du décryptage détaillé des 29 pistes audios de ce The B-sides collection, à moins de se lancer dans une thèse détaillant les tenants et aboutissants du pourquoi du comment de la pop enchanteresse des Rhesus et aller à l'essentiel. De la petite sucrerie "Sixth months" au plus dépouillé et intimiste "Shooting star (original)", des chutes de studio au titre enregistré dans une chambre la fenêtre ouverte (sic) selon les propres dires du groupes, le trio nous sert ici quelques titres élégants et spontanés ("This town", "Song #7"). Quelques pop-songs énergisantes et enlevées ("Disaster #2", "Epic"...), d'autres plus feutrées et satinées ("Song #4", "Just a note"), malgré une production parfois inégale, le groupe évite l'écueil du remplissage grossier. Les titres s'enchaînent et le groupe continue de nous séduire, dévoilant quelques petites douceurs mélodiques parsemées ci et là sur un disque bien rempli ("Smashing", "June", "Japan #2")... Comme quand il y en a plus, il y en a encore, le groupe nous sert sur un plateau d'argent un "Disaster #1" tubesque qui aurait largement eu sa place sur n'importe lequel des deux albums du groupe (et ce n'est pas le seul titre...), ce, avant de boucler la boucle sur l'hypnotique "Deconstructed memories". Classe. Quand on pense qu'ils ont encore des titres en réserve et au moins autant d'idées dans la tête, on peut se dire que l'avenir des Rhesus s'annonce radieux...