Des groupes de punk-rock, il y en a un paquet. Des bons groupes de punk-rock, il y en a encore beaucoup. Des bons groupes de punk-rock français, ça commence à se restreindre pas mal, mais si tu veux un bon groupe de punk-rock français et qui chante en français, ça commence à se resserrer sérieusement. Je ne dis pas qu'on peut les compter sur les doigts (j'ai bien dit, des bons groupes...), mais s'il le fallait, on pourrait compter sur Resto Basket.
Ce nouveau venu nous vient d'un bled entre Grenoble et Lyon. Un quintet qui se forme au lycée en 2017 et qui après quelques autoproductions, sort son premier album de 7 titres, Le seum. À l'écoute de celui-ci et au regard de l'âge du groupe, on se dit qu'à l'école maternelle, l'ATSEM devait mettre All killer, no filler des Sum 41 et Pump up the valuum des NoFX pendant l'heure de la sieste des 5 gaziers de Resto Basket. Car si tu aimes ce genre de punk-rock californien et que tu ne comprends pas un broc de la langue des rosbifs, alors prends-toi Le seum. Tu trouveras 7 tracks majoritairement punk-rock sur un rythme effréné, quelques micro-passages ska, des chœurs pour le refrain, des refrains chantés en chœurs, des textes tantôt légers ("Domicile party" en mode festif), tantôt d'actualité donc forcément plus pesants ("Kérosène" sur le changement climatique), voire personnels ("Terres froides" sur la jeunesse en mode rural). Bref, en 20 minutes, tout y est. Et savoir qu'ils ont croisé NoFX lors de leur dernière tournée mondiale qui est passée par Chambéry, ça a comme un air de passage de relais. Punk-rock is not dead.
Publié dans le Mag #61