Red Hot Chili Peppers - I'm with You Ah qu'est-ce que c'est moche de vieillir quand même. Non, cet article ne sera pas consacré à l'antique voisine acariâtre qui vous les brise menue en faisant le ménage à six heures du matin et vous sort brutalement du lit après une nuit de biture, juste aux Red Hot Chili Peppers qui ont apparemment décidé de nous faire une Incubus. Alors pour les néophytes, faire une Incubus, c'est sortir un album en surfant sur le souvenir un peu poussiéreux d'une gloire passée et commettre un truc absolument infâme, dégoulinant de médiocrité, ce, en l'étiquetant bien maladroitement "rock". En gros, la bonne idée de merde quoi.

Bon voilà, puisqu'il faut s'y coller I'm with you, c'est donc la preuve irréfutable qu'on peut avoir été, vouloir être encore et... bah c'est tout. En fait non ce n'est pas tout, c'est pire encore. Et lorsque l'on subit "Monarchy of roses" pour la première comme la vingtième fois (quoique vingt fois, faut penser à consulter vite), le résultat est à peu de choses près le même. Médiocres sur cette mise en route, les RHCP mélangent la pop sirupeuse et un vague rock pour midinettes bien paresseux avant d'enchaîner sans se poser la moindre question avec "Factory of faith". Là on comprend qu'ils auraient du. Parce qu'après deux titres, on a quand même la foutue impression d'avoir à écouter un vague groupe de pseudo-rock désireux de faire un carton en reprenant à la sauce "rock" la recette des Black Eyed Peas : soit servir la soupe la plus fade possible histoire qu'elle ne déplaise à personne. Plus aseptisé, tu meurs.

Peut-être que c'est ça en fait, la "clef" de la descente aux enfers artistiques des Red Hot Chili Peppers, prendre conscience qu'ils ne pourront plus jamais faire sauter la banque comme avant et qu'il leur faut donc péniblement limiter la casse, histoire faire tourner la planche à billets quand même. Puis se rendre compte que Josh Klinghoffer n'est pas John Frusciante. Ou plutôt que sans ce-dernier, bah c'est un peu le néant créatif. Limiter la casse donc, l'infâme "Brendan's death song" vient confirmer que ça, c'est vraiment pas non le truc du groupe, qui s'abîme un peu plus dans des profondeurs de non-créativité artistique avec "Annie wants a baby". Le résultat est affreusement mou, sans inspiration (idem sur au hasard "Look around"), bref ma petite soeur faisait mieux à 5 ans c'est dire. Bon ok en fait ma soeur n'a jamais été super douée avec le manche. D'ailleurs, j'ai même pas de soeur. Toujours est-il que s'ils ne veulent pas le comprendre par eux-même, on va le faire à leur place parce qu'après Stadium Arcadium, c'est juste plus possible. Donc c'est officiel : les Red Hot sont désormais trop vieux pour ces conneries. R.I.P

PS : oui, l'album n'est pas chroniqué jusqu'au bout. On a lâché l'écoute avant son terme parce que la médiocrité crasse a trouvé ses limites.
PS 2 : et on a gentiment évité de parler du single "The Adventures of Rain Dance Maggie", parce que... Ben parce que.