Really Addictive Sound Really Addictive Sound Really Addictive Sound, après le MySpace qui tourne en boucle en guise de réveil matin et avant le décryptage rédactionnel de l'album sur CD, voici un petit aperçu de ce à quoi ça ressemble en live avec THE review... Mais on y revient un peu plus tard (oui, ça s'appelle du teasing...). Car en cette fraîche soirée, c'est aux Toumaï que revient l'honneur d'ouvrir cette soirée placée sous le signe du rock funky et du punk hardcore qui fait mâle... euh pardon de la crise financière. Et pour le coup, le rock/metal funky du quintet marseillais se laisse écouter en toute légèreté malgré un chant, pas toujours évident à appréhender. Sur scène le frontman se démène (qu'est-ce qu'ils lui ont donné à bouffer à celui-là pour qu'il saute partout comme ça ?) et si ses comparses restent plus statiques, musicalement, ça se tient plutôt bien, c'est bien troussé et petit bonus, les Toumaï s'offrent une reprise de Primus (preuve de bon goût...) pour pimenter un peu leur rock "de la jungle". Après une grosse demi-heure de show, le quintet laisse sa place à un quartet, en l'occurence My Own Vision, venu distiller son "émo"-rock mélodique et abrasif aux fulgurances métalliques. Le groupe joue quasiment à domicile et ça se voit. Set carré, envolées guitaristiques bien placées et un batteur qui frappe comme un furieux, si sur CD, ça rendait bien, en live, c'est efficace et énergique. Les titres s'enchaînent tranquillement et permettent au groupe de livrer un show compact et au mec chargé de fracasser les fûts de finir complètement rincé.

2 groupes sur 4 ont d'ores et déjà (pré)chauffé la salle... laquelle s'est entre-temps plutôt bien remplie (à l'inverse de la veille notamment, sic) et les R.A.S, comprendre les Really Addictive Sound entrent en scène. Et là déjà première surprise... ils ne sont pas quatre mais cinq, Thomas jouant les renforts d'élite additionnels en live. A ce moment là du livereport, deux théories s'opposent : il y a ceux qui diront que c'était bien fun mais un peu en rodage encore et les autres qui conviendront que ce n'était que leur sixième concert et que par conséquent, il faut peut-être un peu de temps pour que le groupe ne donne la pleine mesure de son potentiel en live. Mais si on se prend vraiment au jeu, on optera pour la deuxième hypothèse en reconnaissant qu'en live, R.A.S, c'est déjà quelque chose à voir d'urgence. Un groove de furieux, des compos funky parfois exécutées à l'arrache, des zikos qui en mettent plein les tympans et un chanteur qui fait le show à lui tout seul... sauf qu'il n'est pas tout seul. Une basse monstrueuse qui éparpille les décibels aux quatre coins de la salle, des riffs de tueur et une présence de tous les instants (en même temps, vu le background des gaziers, ça c'était pas étonnant), R.A.S parvient même à faire jumper un public qui n'est pas spécialement coutumier du fait par ici (ok pas du tout même). Certes, il y a encore des petites choses à améliorer, des réglages à affiner, c'est une évidence, mais quand les cinq mettent les watts, envoient un funk bien turgescent à travers les amplis et jouent juste, ça pulse dans les éprouvettes ("SUV"). Et quand ils ne jouent pas vraiment juste (ou "semi faux"... sic), c'est quand même bien carton... ou cartoon même. Mais même s'ils vont au charbon sans complexes et que les vannes fusent gaiement, Really Addictive Sound n'est pas non plus là juste pour la déconne, ils sont venus réchauffer la salle à coup de rock/funk hi energy et livrent quelques bombes à fragmentations du calibre de "Mama was a rolling stone", "Bishop" ou "We will change the world". Pour le coup, ils n'ont pas fait le déplacement pour rien. Classe...

Il est quasi minuit tout pile et c'est maintenant aux maîtres de cérémonie de pilonner les tympans des anti-sarkozystes de tous bords avec leur bruyant cocktail hardcore punk qui fait le bonheur des habitués, en grande partie venus rien que pour eux. Avec un Roswell qui remet ça quelques minutes après avoir joué avec R.A.S, Babylon Pression livre un set sans grand surprise mais très carré. Ceux qui aiment sont déjà au 7e ciel, les autres peuvent passer leur chemin (d'ailleurs, l'assistance est un peu plus clairsemée). Dans l'immédiat, les hardcoreux punk du Cac 40 balance leurs brulôts politique en toute efficacité ("La France a peur"). Cela dit, sans être venu spécialement pour eux et après les avoir déjà vu avec Dysby en début d'année, il faut bien reconnaître que Babylon Pression, c'est encore une fois bien solide et ravageur, le tout furieusement dopé par un concept qui n'a sans doute jamais été autant d'actualité...