the rapture : echoes On en aurait même presque tendance à en demander trop aux jeunes new-yorkais, plus qu'ils ne peuvent en supporter sur leurs frêles épaules : et sans aller jusqu'à la déception, les Raptures révèlent sur leur premier long effort quelques failles qui refroidissent légèrement une ambiance pourtant attisée par une séduction primale de toute beauté. Ainsi, la voix de Robert Smith, pardon, de Luke Jenner, qui a parfois tendance à irriter lorsqu'il vocalise dans les aigus... alors que les meilleurs morceaux d'Echoes sont ceux qui finalement n'ont pas besoin de cette délicate affiliation pour merveilleusement sonner comme la rencontre définitive de l'électro et de l'organique ("Killing"). À la manière d'un Radio 4 encore plus attiré par les rythmiques clinquantes et dépaysantes ("House of jealous lover" est à la limite de la house inventive), les petits jeunes s'amusent à marier leur amour du rock'n'roll au groove des machines, sans frontières de l'esprit aucune, de la Terre au ciel sans effort ("Heaven"). Tant mieux, les Raptures finissent l'année sur une bonne note, on espère qu'ils auront leurs examens de passage.