1995, ...And out come the wolves me révèle Rancid et sa cargaison de tubes ska-punk ("Time Bomb", "Ruby Soho" en tête), Tim Armstrong partage encore son nom avec le leader de Green Day (aujourd'hui il signe Tim Timebomb) et le groupe envoie chier les majors, restant fidèle à Epitaph et à son envie de faire ce qu'il a envie. Quitte à décontenancer son public avec un album plus reggae, un autre plus hardcore, à monter un label (Hellcat Records), à mettre de côté Rancid pour carburer avec The Transplants ou de revenir en patron (Let the dominoes fall en 2009) avant ce ...Honor is all we know. Alors que vaut Rancid 20 ans plus tard ? Ai-je vieilli ?
Et si le titre de l'opus n'était pas assez explicite, les Californiens envoient un premier scud "Back where I belong", punk à souhait, c'est nerveux et sacrément bien balancé avec un vrai travail sur le chant, non pas qu'il soit harmonieux (d'ailleurs, sur bon nombre de titres ("Collision course" !), on se dit que Tim aurait pu bossé un peu parce qu'il peut vraiment faire mieux que ces approximations, style personnel ou pas) mais les voix qui s'entrechoquent dynamisent le titre. Deuxième morceau, "Raise your fist" enfonce le clou avec la même recette, la basse de Matt Freeman frétille comme un poisson sorti de l'eau mais la série de tubes en puissance s'arrête là, "Collision course" n'ayant vraiment pas le même niveau. Ensuite, l'album s'ouvre et revient à une des chapelles préférées de Rancid, le ska, ici il est très dansant ("Evil's my friend"), plus tard, il sera plutôt ennuyant ("Everybody's sufferin'"). La plage éponyme remet l'aiguille du compteur à droite, punk rock à fond comme pour "A power inside" avec quelques envolées guitaristiques de Lars Frederiksen appuyées par le métronome Branden Steineckert (batteur depuis 2006 et son départ de The Used). Ce dernier accélère encore sur "Now We're through with you" où quelques vieilles connaissances se chargent des choeurs, parmi elles on trouve bien sûr Brett Gurewitz (le guitariste de Bad Religion qui est aussi producteur ou ingé son sur chaque album de Rancid mais dont le travail a aussi servi NoFx, No Use For A Name, Pennywise...). Au final (et pas seulement sur cet ultime "Grave digger"), la tonalité est clairement punk rock avec une tripotée de morceaux qui taillent tout droit et ne s'étendent pas au delà des trois minutes (3"12' pour le plus long, "Diabolical").
Expéditifs, les Rancid offrent avec ...Honor is all we know un condensé de leur histoire en une dizaine de titres de valeur assez inégale, dommage qu'en autant de temps (plus de trois ans d'écriture), le groupe n'ait pas réussi à proposer un album plus homogène et réfléchi que le précédent. Ou alors, c'est que j'ai vieilli et que je ne pardonne plus aucune erreur à des mecs de ce calibre.
Rock > Rancid > Chronique LP / ...Honor is all we know
Raise Your Fist
Collision Course
Evil's My Friend
Honor Is All We Know
A Power Inside
In the Streets
Face Up
Already Dead
Diabolical
Malfunction
Now We're Through With You
Everybody's Sufferin'
Grave Digger
Note : les commentaires appartiennent à ceux qui les ont postés. Nous n'en sommes pas responsables.
Dans la rubrique Rancid
Infos sur Rancid
> Lire la dépêche
> Lire la dépêche
> Lire la dépêche
Liens pour Rancid
- rancidrancid.com: site officiel (303 hits)
Rancid discographie sélective
lp :
Tomorrow never comes
...
lp :
Trouble maker
...
lp :
...Honor is all we know
...
ep :
Let the dominoes fall
...
Rancid dans le magazine
Numéro :
Mag #29
Comme le rock ne prend pas de vacances, on se retrouve avec à nouveau près de 100 pages d'articles pour ce Mag #29 et une tripotée d'interviews dont celle d' Ultra Vomit, Death Valley High, The Algorithm, Ending Satellites, Pastors of Muppets et Smash Hit Combo.
Liens Internet
- liabilitywebzine.com : webzine rock
- Noise Mag : site du mag'
- agenda-concert.com : L'agenda des concerts