the rakes : ten new messages La vague des jeunes pousses de la prolifique promotion 2005 passe un cap difficile cette année avec le sacro-saint "deuxième album" : Bloc Party et Kasabian viennent de passer l'examen et tous deux semblent avoir grandi en deux ans, gagnant en homogénéité mais perdant un peu en fraîcheur. Pour The Rakes, c'est presque pareil... Presque car c'est à chacun de se faire son avis... Ce qui est certain, d'après moi, c'est que Ten new messages est un autre bon album de pop-rock où le rythme est primordial, pour ces gamins nés en pleine période disco. Le beat électronique a plus de poids que la chaleur d'un tome basse, les gimmicks de guitare deviennent donc anodins, basse et batterie prennent souvent les devants ... histoire de placer sur orbite un chant qui mixe bien petites mélodies et bonne dose d'énergie. Comme aujourd'hui la plupart des groupes pop-rock anglais ont le même son "propre", c'est bien le timbre et le style du chanteur qui fait qu'on accroche plus ou moins, ici, Alan ne divisera pas les foules comme un Alec (Clap your hands say yeah!) sans non plus qu'on puisse crier au génie. Il assure le minimum syndical sur quelques titres ("Little superstitions" ou "Leave the city and come home" par exemples) et trouve le bon rythme sur d'autres ("The world was a mess but his hair was perfect", "We danced together"). Rythmique marquée pour faire danser, guitare pas exceptionnelle, bon chanteur mais pas leader génial, qu'est-ce qui fait donc que The Rakes nous accrochent comme ça ? L'alchimie de ces talents simples et leur superposition pour donner de bons titres qui rappellent parfois le bon goût des Supergrass ("Trouble") ou alors le brin de folie qui anime ces jeunes angliches ("When Tom Cruise cries"), ou plus simplement l'ensemble...
Parmi ces Ten new messages, un sort du lot, parce qu'il me semble un peu meilleur que les autres mais aussi parce qu'il est l'occasion pour The Rakes d'inviter 3 personnes assez différentes : une jeune blondinette charmante qui répond au nom de Laura Marlin et échange des textes avec Raxstar qui pose son flow en travers d'une compo bien envoyée où intervient également Phil Morais qui n'est autre que le manager du combo... Bref, The Rakes n'a rien perdu de son incouciance et fait toujours ce qu'il leur plaît, ça nous va !