Puzzle

Biographie > 4 pièces

Laval, sur la carte du rock français, la ville ne pèse pas lourd et c'est surtout avec le métal d'As We Draw, Birds in Row ou Calvaiire (preque tous de la famille Hard Off Hearing !) qu'on la connaît (en attendant la sortie d'Hourvari un side project). La ville et ses environs se bougent pour aider les jeunes groupes via le tremplin Les Emergences qui bosse avec plusieurs structures, c'est un an après sa formation que Puzzle se fait remarquer en finale dudit tremplin. Même s'ils ne remportent pas la mise, les quatre amis (Sebastien, Thomas, Guillaume et Adrien) se sont fait un nom et commencent à trier leurs pièces et décident d'en enregistrer trois à la fin 2011 avec Amaury Sauvé (The Prestige, As We Draw...) puis de les faire masteriser par Sylvain Biguet (Trepalium, Down To Earth, Parween, Revok...). Intitulé Nothing but the rain... ce petit bijou de post-rock très joliement empaqueté est sorti chez VoxProject (Little Box, Maria Magdalena, Kaofly...) en mai 2012.

Puzzle / Chronique EP > Last EP

puzzle - last ep Trois premières pièces sur une démo, trois autres sur un EP, une autre intitulée pourtant "Piece 0" sur un split et déjà un Last EP pour présenter "VII" et compléter l'image créée par Puzzle qui pour ce baroud d'honneur puise dans ses deniers pour offrir un vinyle de grande classe. Comment fait-on tenir un morceau sur deux faces ? En le découpant, ici, ce "VII" composé de 4 parties aurait d'ailleurs très bien pu se scinder en autant de plages, histoire d'arrondir à 10 pièces. On embarque pour vingt minutes de post rock plutôt contemplatif d'abord, plus agressif ensuite quand la distorsion fait monter la tension, plus lumineux à l'entame de la face B (avec un son très derniers Pink Floyd). Si on ne devait garder qu'un adjectif, ce serait "beau" tant cette musique est belle. Des riffs chiadés, une dynamique épurée qui a le pouvoir de nous ensorceler, si tu aimes les premiers élans de Mogwai (oui, c'est la sempiternelle référence absolue, et alors ?) ou que tu as suivi l'élaboration de ce Puzzle depuis quelques années, tu ne pourras qu'être ravi. Alors une dernière fois, fais-toi plaisir et fais-leur ce plaisir, procure-toi ce Last (but not least) EP.

Puzzle / Chronique Split > Man Is Not A Bird | Puzzle

Man is not a bird - Puzzle Il est rare que l'on chronique des "2 titres", mais quand leurs auteurs évoluent dans le post-rock et qu'ils s'étirent au total sur une quinzaine de minutes, on a suffisament de matière pour en parler... D'autant plus qu'on connaît déjà un peu Puzzle qui ajoute à sa collection une "Piece 0" aux ambiances Floydiennes qui me vont à ravir. Les Lavallois font très fort car sans aucun grand mouvement inhérent au genre, ils arrivent à nous transporter avec quelques sons clairs et cymbales à cette phase de guitare électrique à la David Gilmour, puis à hausser le rythme pour terminer sur quelque chose de plus dense et donc encore différent.
Man Is Not A Bird attaque bien plus nerveusement son "The sound of spring". Expédié en deux fois moins de temps que celui de ses comparses, son titre a peut-être autant de coups de médiator tant il est trépidant ! Distorsions à foison, excellents petits marquages de mesure, riff rotatif obsédant, les Parisiens de Man Is Not A Bird réussissent en une composition à nous donner envie d'en découvrir plus (et notamment leur EP Restlessness), ce split est donc un pari réussi !

Puzzle / Chronique EP > Nothing but the rain...

Puzzle - Nothing but the rain... En matière de post-rock, on peut penser que le tour de la question a été fait, Mogwai et les groupes qui se sont inspirés des fulgurances des Ecossais ont en effet épuisé à peu près toutes les possibilités... Quel intérêt en 2012 pour Puzzle de s'ajouter à la longue liste des combos évoluant dans ce style ? Tout simplement de faire partager d'excellentes compositions et des vagues de sentiments contrastés. Pas de révolution du genre au menu des trois pièces de Nothing but the rain... mais une exécution parfaite et une certaine sincérité qui se dégage car ce n'est pas qu'un exercice de style que propose les Lavalois. Car il faut bien admettre que ce post-rock à la sauce mayennaise prend bien, on passe de sons clairs et doux à des attaques distordues sans heurt et le quatuor a suffisamment d'intelligence pour construire ses titres en ajustant les tempos, en laissant respirer les riffs, s'accordant même des petits silences pour mieux relancer la machine. Chacun des trois morceaux proposés est un "petit" voyage (en moyenne un titre fait tout de même 10 minutes !) et c'est à l'auditeur de se laisser aller à telle ou telle sensation (mélancolie ? espoir ? abattement ? révolte ?) car Puzzle ne donne pas la clé, ne laissant comme indication qu'un chiffre romain (l'ordre d'écriture ?). Les alternances de temps calmes et d'élans orageux ramènent aux meilleurs titres de Mogwai (dans la famille "Glasgow megasnake" pour les connaisseurs) avec une certaine fraîcheur même quand les puissantes montées si caractéristiques au mouvement déboulent. On a beau connaître ce genre de stratagème, notre esprit est encore pris par le jeu, ensevelie par cette envie débordante.
Si tu n'es pas encore blasé par le post-rock et que tu conçois que d'autres peuvent s'éclater sur les terres de Mogwai avec autant de bonheur et de réussite car ils ont également du talent, alors jette toi dans les constructions de Puzzle... Attention, ce premier EP est édité dans un format cartonné en version limitée à 300 exemplaires. Si en plus de la bonne musique, tu apprécies les beaux objets, n'attends pas trop avant de te procurer Nothing but the rain... !