Petit flashback : on est revenu en 2011, Gallows est depuis l'album Grey britain la nouvelle tête d'affiche du punk hardcore européen et a tout l'avenir devant lui. Mais comme cela se passe trop bien, Frank Carter, le charismatique (il l'est encore à cette époque) leader naturel de la formation anglaise décide de faire un caprice, de clamer sur Twitter qu'il est en désaccord créatif avec ses "frères" (il a vraiment un frère dans le groupe d'ailleurs) et claque la porte. Soit. Pour monter un projet pop-rock mainstream avec un certain Jim Carroll, jusque là guitariste de The Hope Conspiracy. Passe encore. Le nom : Pure Love (oui, c'est très sérieux).
La motivation officielle de Carter : faire autre chose que ce qu'il avait fait avant. La motivation officieuse : vivre plus confortablement de sa musique (bien qu'il soit aussi un tatoueur de talent) en signant en major. Et ce qui devait arriver arriva (comme toujours lorsqu'il s'agit de faire des conneries dans ce business), Pure Love (non mais franchement ce nom de groupe quand même...) débarque chez Vertigo (Soundgarden) autrement dit Universal par le biais duquel sort donc cet Anthems et sa grosse dizaine de titres... euh rock (?).
Et là c'est le drame. "She (makes the devil run through me)" déboule la fleur au fusil, tout fier d'expédier sa guimauve pop-rock ultra-mélodique et policée pour caresser la jeune fille en fleur dans le sens du poil (naissant). Le résultat est d'une platitude sans nom et on se prend à espérer que ce ne soit là qu'un petit retard au démarrage et que le reste soit d'un tout autre calibre. Oui. Mais non.
Parce que la suite est pire (en restant élégant) : un "Bury my bones" qui porte cruellement bien son nom et "The hits" aux refrains pathétiques et riffs pompiers, on n'attend plus rien de Pure Love qui en profite pour aller glisser en douce un titre éponyme en forme de slow taillé pour emballer la ménagère de plus de cinquante ans et... bah c'est tout. On nage en plein cauchemar mais le duo Carter/Carroll, loin de se démonter, en rajoute une triple couche avec une suite de morceaux tous plus misérables les uns que les autres ("Beach of diamond", "Handsome devils pub", "Heavy kind of chain"). Horrible artistiquement parlant, mais techniquement bien produit. On l'a compris, niveau contenu, ça flirte avec le zéro absolu (note personnelle : "putain encore quatre titres à subir"). Rien à sauver, on pense que le groupe a touché le fond mais non, il creuse encore vers les abîmes de la niaiserie crasse ("Burning love", "Riot song"), malgré une bonne volonté affichée sur "Scared to death" que l'on peut à la limite sauver du naufrage. Le reste est au mieux gênant, au pire, extrêmement mauvais, mais toujours constant dans la médiocrité. Ce qui n'est pas donné à tout le monde ("March of the pilgrims").
Un album qui tient en deux mots : pure daube.
PS : une question demeure maintenant, parce que vu le niveau de Pure Love mais également du dernier Gallows (le premier sans Frank Carter) on se demande qui s'est barré en catimini avec le talent dans cette affaire.
Infos sur Pure Love

> Lire la dépêche

> Lire la dépêche

> Lire la dépêche

Liens pour Pure Love
therealpurelove.com: Site officiel (206 hits) therealpurelove: Facebook (200 hits) #therealpurelove: Twitter (745 hits)
Pure Love discographie sélective
lp :
Anthems
...
Liens Internet
- Coreandco Webzine : Le zine qui en veut en-core...
- Lords of Rock : webzine pop rock suisse
- Noise Mag : site du mag'