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Proxima a vu le jour à Paris il y a 4 ans (en 96), c'est la réunion d'un songwriter (Jee Wy - guitare, basse, chant) qui a un lourd passé punk et pop, d'un batteur (Hiron Splash) issu d'un groupe italien et d'un homme venu de nulle part (Nowhere Man - guitare) mais surtout venu du heavy métal et du pays des soli interminables.Ensemble, ils forment un groupe : Proxima, juste pour le fun et pour faire un peu de bruit :o)Pendant 4 ans, ils jouent pour jouer. Ils aiment la musique, ils en font. Point barre. Et tant qu'à faire autant aller jouer en Allemagne, en Angleterre, au Portugal...Et un beau matin (ou alors il pleuvait mais on dira qu'il faisait beau ce jour-là), ils croisent la route d'Alcatraz Productions qui leur propose d'enregistrer un album.Cool. D'accord.Et voilà Music for pleasure enregistré entre Paris et Los Angeles par Xavier Brunetière, un album sans objectif, sans pression particulière, juste pour le plaisir.
Aprés 4 années discrètes, c'est en 2006 que le groupe entre en studio à Paris pour enregistrer un nouvel album qu'ils livrent à la fin du mois de février 2007 : Punk is dead.

Proxima / Chronique LP > Lost blood in Paris

ProXima - Lost blood In Paris Quel gâchis ! Quand un groupe de rock rencontre la technologie et s'en sert à outrance sans forcément avoir les capacités nécessaires pour que ça fasse convenable, c'est une catastrophe, un accident industriel, un fiasco. Quand ce même groupe écrit des compositions plutôt sympathiques, c'est cruel d'écouter un tel carnage. Alors faute de goût artistique ? Entourage déficient auditif ? Volonté d'être à côté de la plaque ? Pas évident de savoir pourquoi Proxima s'échine à foutre des effets pourris partout (aussi bien sur le chant que sur les guitares), à faire croire à l'auditeur volontaire que ce n'était qu'un test et que la chanson suivante sera correcte jusque la fin et la saccager dés le refrain par de nouvelles couches d'effets venus d'un autre temps... J'ai l'impression qu'un mec s'est amusé avec un logiciel sur les pistes de chant et de guitare genre "hey les gars, j'ai la nouvelle version d'Amplitube, regarde ce que je fais avec ton chant, ahah, tiens j'enregistre." Peut-être que la prise de son n'est pas bonne non plus (le son de batterie est parfois plus que faiblard) mais merde, le son clair et le chant clair sont bons, les riffs plutôt agréables alors pourquoi tant de bricolage avec les pédales ??? Même topo pour le graphiste qui a pondu la pochette, c'est juste à peu prés honteux (et bien pire que la précédente qui laissait déjà plus qu'à désirer). Peut-on sauver Lost blood in Paris ? Certainement, il suffirait que le groupe l'enregistre en version acoustique option feu de bois, à la cool, sans électricité histoire d'éviter toutes les tentations numériques, ou alors avec des électroacoustiques mais juste ça, hein, pas de blague avec une distorsion sur un micro ou sur les cordes !!! Un Proxima unplugged, voilà ce qu'il me faudrait pour me réconcilier avec le trio...

Proxima / Chronique LP > Punk is dead


Proxima : Punk is dead Avec le temps, Proxima était devenu un souvenir, celui d'un groupe de rock indé qui se cherchait un peu mais qui avait le talent de claquer un "Boom boom bang bang you're dead" qui trottait toujours dans un coin du cerveau et qu'on pouvait réécouter avec plaisir... La musique comme plaisir, c'était avant ce Punk is dead, le titre est plus sombre, la pochette est plus moche, alors comment a évolué le groupe parisien ?
Dès le premier titre, "Punk is dead", on a peur. La batterie qui était discrète par le passé est là dédoublée par un beat électro techno insupportable et la voix pop-rock s'est transformée en voix mécanique blindée d'effets tout aussi peu digestes... Et si par la suite, le côté éléctro bourrin à 2 balles disparaît un peu, le chant reste tout autant dissimulé derrière un mur de trafiquages. Adieu le côté un peu alternativo-crado du combo qui sentait la sueur, la place est prise par les machines, les guitares vont encore chercher dans le solo mais ça ne sonne pas trés en phase avec l'aspect chimique de l'ensemble rythme/chant/sample. Même sur les titres calmes comme "Hello my old friend" ou "Let the vendanna open", Proxima ne sonne pas naturel, quel dommage. Certains titres sont musicalement intéressants ("Is it real ?", "Out of breath") mais jamais Proxima n'arrive à me faire frémir, le mélange de ce son de voix avec le reste étant tout simplement inaudible pour mes oreilles...
Si Punk is dead est une affirmation, l'album a du servir de musique aux funérailles, histoire qu'on regrette ce vieux punk un peu plus... Pour moi, ce n'est pas le punk qui est pas mort mais mes souvenirs agréables de Proxima...

Proxima / Chronique LP > Music for pleasure

Proxima : Music for pleasure Ce premier album du combo épicurien se partage entre pop et rock avec dans l'ensemble un vieux son de grattes bien crade, une basse rebondissante et une batterie discrète. Les titres font souvent la part belle aux soli (pluriel de solo à la mode italienne), le passé heavymétaleux du Nowhere man ressortant même sur des chansons pop comme "And now you're a mother" ou "Mary had a little lamb" (la comptine ultra présente dans le paysage rock). Le chant étant toujours en anglais, assez rock, rappelant le Radiohead des débuts sur "You told me lies". Rock, c'est ce qui détermine le mieux cet album, c'est du rock, l'essence du rock ? Des chansons simples, des refrains marqués, un solo sur la fin, emballez, c'est pesé. L'influence de la (vieilles) scène indé US est indiscutable, notamment sur "Tell me how", même si le courant alternatif plus récent est présent. La musique pour le plaisir de jouer du rock'n' roll, "French lover", "She's far away", une musique devenue rare ces temps-ci... On retiendra encore le très bon "A life in the day" et la balade à l'électro accoustique "You're gona live into my dream now". Le groupe peut jouer dans différents registres tout en restant lui-même. L'album se laisse écouter et on est totalement pris par ce qui pourrait (devrait ?) être un hit "Boom boom bang bang you're dead". Un titre assassin, enfin un truc qui marque les esprits et qui se chantonne sans qu'on s'en rende compte, c'est comme par hasard le titre enregistré aux USA... Un titre qu'on pourrait sans peine imaginer sur les ondes...