Proxima : Punk is dead Avec le temps, Proxima était devenu un souvenir, celui d'un groupe de rock indé qui se cherchait un peu mais qui avait le talent de claquer un "Boom boom bang bang you're dead" qui trottait toujours dans un coin du cerveau et qu'on pouvait réécouter avec plaisir... La musique comme plaisir, c'était avant ce Punk is dead, le titre est plus sombre, la pochette est plus moche, alors comment a évolué le groupe parisien ?
Dès le premier titre, "Punk is dead", on a peur. La batterie qui était discrète par le passé est là dédoublée par un beat électro techno insupportable et la voix pop-rock s'est transformée en voix mécanique blindée d'effets tout aussi peu digestes... Et si par la suite, le côté éléctro bourrin à 2 balles disparaît un peu, le chant reste tout autant dissimulé derrière un mur de trafiquages. Adieu le côté un peu alternativo-crado du combo qui sentait la sueur, la place est prise par les machines, les guitares vont encore chercher dans le solo mais ça ne sonne pas trés en phase avec l'aspect chimique de l'ensemble rythme/chant/sample. Même sur les titres calmes comme "Hello my old friend" ou "Let the vendanna open", Proxima ne sonne pas naturel, quel dommage. Certains titres sont musicalement intéressants ("Is it real ?", "Out of breath") mais jamais Proxima n'arrive à me faire frémir, le mélange de ce son de voix avec le reste étant tout simplement inaudible pour mes oreilles...
Si Punk is dead est une affirmation, l'album a du servir de musique aux funérailles, histoire qu'on regrette ce vieux punk un peu plus... Pour moi, ce n'est pas le punk qui est pas mort mais mes souvenirs agréables de Proxima...