Proxima : Music for pleasure Ce premier album du combo épicurien se partage entre pop et rock avec dans l'ensemble un vieux son de grattes bien crade, une basse rebondissante et une batterie discrète. Les titres font souvent la part belle aux soli (pluriel de solo à la mode italienne), le passé heavymétaleux du Nowhere man ressortant même sur des chansons pop comme "And now you're a mother" ou "Mary had a little lamb" (la comptine ultra présente dans le paysage rock). Le chant étant toujours en anglais, assez rock, rappelant le Radiohead des débuts sur "You told me lies". Rock, c'est ce qui détermine le mieux cet album, c'est du rock, l'essence du rock ? Des chansons simples, des refrains marqués, un solo sur la fin, emballez, c'est pesé. L'influence de la (vieilles) scène indé US est indiscutable, notamment sur "Tell me how", même si le courant alternatif plus récent est présent. La musique pour le plaisir de jouer du rock'n' roll, "French lover", "She's far away", une musique devenue rare ces temps-ci... On retiendra encore le très bon "A life in the day" et la balade à l'électro accoustique "You're gona live into my dream now". Le groupe peut jouer dans différents registres tout en restant lui-même. L'album se laisse écouter et on est totalement pris par ce qui pourrait (devrait ?) être un hit "Boom boom bang bang you're dead". Un titre assassin, enfin un truc qui marque les esprits et qui se chantonne sans qu'on s'en rende compte, c'est comme par hasard le titre enregistré aux USA... Un titre qu'on pourrait sans peine imaginer sur les ondes...