prohom : peu importe Aprés avoir quelque peu galéré Prohom s'était révélé avec un premier album éponyme sublime, son style désarçonnant est toujours de mise sur Peu importe mais l'effet de surprise n'est plus de mise, on peut donc directement se plonger dans ces nouvelles compositions. Même les éternels sceptiques (il faudra passer le cap du deuxième album...) ne résisteront pas longtemps à ces douces mélodies couplées aux jeux de mots acides ("De face", "Tu es tuée", "Amer") et aux textes engagés ou désarmés ("Des millions de forêts", "Humain", "Les gens font des gamins"). Quand Philippe, militant au quotidien de l'inhumanité, a besoin de renfort pour cisailler la bétise, il obtient de renforts de rythmes explosifs ("Prouvez-le moi") et de guitares d'une précision assassine ("Amer"). Les instruments organiques semblent avoir plus de place que sur le premier album et alors que sur Prohom l'intro de l'album faisait la part belle aux samples, ici (sur celle de "Des millions de forêts") basse, batterie et guitares sont les premières en action, les touches électroniques, toujours présentes, ne s'imposent plus que sur quelques titres comme "Restons les mêmes" et "Né à la place d'un autre", deux titres que j'apprécie un peu moins... Peut-être aussi du fait de leur tempo assez lent comparé aux excellents "Départ" ou "Humain", résolument rock. Hmm, non, car j'apprécie particulièrement le très calme "D'accord" (porté par un violoncelle et une clarinette). Question de sensations uniquement... Et dans l'ensemble Peu importe apporte son lots de vibrations positives, si les sujets ne sont pas tous trés réjouissants, si le cynisme est souvent de mise, Prohom arrive à faire de tout cela des chansons qui nous mettent de bonne humeur, de quoi regonfler le moral des troupes pour aller combattre la connerie humaine...