Rock Rock > Poney Club

Biographie > un club de poneys ???

Faites une recherche sur Poney Club et vous ne tomberez pas directement sur le site du groupe... Et de toute façon, ce n'est pas sur leur site que vous en apprendrez beaucoup plus sur eux, mais il donne l'essentiel (dates de concerts et mp3). Au départ (en 2001), ce Poney Club fonctionne en trio mais s'attache vite (janvier 2002) un quatrième membre pour ajouter d'autres cordes instrumentales à son arc (guitare, violoncelle, batterie, basse, clavier, trombone, platines...). Le combo sort un EP en 2002 : A six stock speeches, partage un split avec Chill Pill (chez H.A.K Lo-Fi Record) et signe chez Noise Digger pour un premier album intitulé Gusty winds exist qui sortir en février 2005 (via la distrib' de Chronowax).
Le groupe travaille ensuite sur une nouvelle de Rick Bass et emprunte la voix de Margarida Guia pour lire quelques extraits sur ce nouvel album intitulé Tighter than a tick, signé sur le petit label Range ta Chambre et qui sort en juillet 2008.

Poney Club / Chronique LP > Tighter than a tick

poney club : Tighter than a tick Travailler à partir d'un texte, ce n'est pas nouveau mais quand on est un groupe instrumental, c'est pas forcément évident... Amoureux de Rick Bass, auteur contemporain américain (essentiellement de nouvelles), les Poney Club ont décidé de mettre en sons les atmosphères de son recueil The sky, the stars, the wilderness (des nouvelles non traduites en français), sans l'avoir vu, on ressent qu'il traite de vastes espaces et de liberté, en tout cas, c'est ce qu'il me semble percevoir au travers des envolées de Poney Club qui n'hésite pas à sortir son post-rock des schémas "classiques" du genre, assez peu conventionnels de nature, ils expérimentent encore davantage, explorant des pistes jazzy et donnant une couleur "improvisations maîtrisées" à leurs nouvelles compositions. Pourtant, ils sont "cadrés" par les textes et une couleur d'ensemble, celle d'un ciel dégagé, lumineux vers où s'envolent les instrumentations (violoncelle, trombone). Même la basse se fait légère (et s'absente même parfois) pour quitter ses terres et ne pas apesantir l'ensemble. Les excursions sont parfois déroutantes (quelques sonorités de "Race hearted") mais la qualité des gimmicks ("Deep unbearable truth" donne le ton et permet aux connaisseurs de faire la connexion avec Gusty winds exist) et ceux qui doutaient des liens de Sonic Youth avec le post rock se raviseront. Pour coller aux nouvelles, Poney Club a incorporé des extraits de textes lus par Margarida Guia sur plusieurs titres, ils et elle se fondent dans le décor ("Bloom") ou font évoluer le style vers une pop plus lunaire ("The niche still") et rappelant le travail effectué par Landscape sur With a little help from my friends.
Pas facile d'accès, le très beau paysage que l'on découvre avec Poney Club récompensera ceux qui auront fait l'effort de s'aventurer sur leurs traces...

Poney Club / Chronique LP > Gusty winds exist

poney club : gusty winds exist Dès les premières notes de "Bruussels", Poney Club vous a envoûté mais ce n'est que le passage de la frontière, bienvenue dans le monde de Poney Club : notes délicates, atmosphères post-rock classe, sonorités agréables, petites douceurs électroniques, guitares charmeuses, rythmiques prennantes... "Bullcat" vient casser l'ambiance posée par "Totro", un chant qui se cache derrière des effets rompt le silence vocal par quelques invectives électrisantes, alors que le combo aurait pu lâchement profiter de nous qui étions totalement abandonnés à ses rêveries, il nous réveille pour qu'on lui prête une attention maximale... "P: bell" et le petit jeu recommence, une douceur suivie d'une réaction orgueilleuse des instruments (guitare, violoncelle) sur "Tools & western" qui lui mixe les deux facettes de Poney Club jouant sur un tendre gimmick pour aiguiser nos oreilles. Le bon "Wisteria" et l'excellentissime "Sand" continuent sur la lancée instrumentale (et pas évident de citer une référence post-rock car en multipliant les pistes de travail et les instruments, le groupe arrive à se forger une identité propre). Cette fois, c'est une voix chaude et pop qui débarque sur "Shaïla" mais elle nous laisse dans une perplexité toute lynchéenne... C'est "Mo'rice" qui ramène l'insouciance sur le devant de la scène, Poney Club joue avec le rythme, il trotte dans nos esprits avant d'initier quelques galops et de se perdre dans une forêt de distorsions frénétiques, une clairière surgit à l'horizon mais la course haletante reprend de plus belle jusque "Kolkata". Et nous voilà à l'autre bout du pays Gusty winds exist, un nouveau gimmick en sons clairs pour nous dire au revoir, un dernier break, une dernière relance et le sample de l'eau et des masses d'air coriolisées nous entourent...Le voyage fut très agréable dans ce pays où le vent, plus que venteux est envoûtant.