Dire que Poncharello fait du rock est une évidence... Ces quatre lillois qui ont décidé de tâter du riff ensemble il y a quatre ans se plaisent à assaisonner leur cocktail hard rock/ stoner d'une bonne rasade de punk de mamie pour, dixit la bio du groupe séduire les amateurs de sensations fortes. Sur le papier, ça peut être intéressant alors, les nordistes décident de se rôder sur les scènes de sa région natale avant de coucher leur son sur CD. Courant 2006, ils s'installent enfin en studio et enregistrent un premier EP sympathiquement intitulé Fuzz you, qu'ils sortent début 2007 avant de remplir leur agenda de nombreux concerts aux quatre coins de la France, l'Allemagne et la Belgique; et d'annoncer un véritable album pour la fin de l'année...
Infos sur Poncharello
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Liens pour Poncharello
- poncharellorock.com: Site officiel (325 hits)
- Poncharello: bandcamp (261 hits)
Poncharello discographie sélective
lp :
220 Kv
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Poncharello dans le magazine
Numéro :
Mag #42
Ce Mag #42 est un peu particulier car écrit en grande partie en mode confinement, partagé entre l'écoute intensive des albums permise par le télétravail et nos enfants, on a jonglé avec le réseau mondial pour collecter des interviews et vivre des concerts depuis chez nous (ou pas, celui de Kvelertak, c'était dans le monde d'avant). Ce numéro est particulier également car on a encore plus mis en lumière quelqu'un qui vit souvent "Dans l'ombre" à savoir Jouch (musicien chez Agora Fidelio, Naïve... mais aussi graphiste de talent).
Liens Internet
- Les acteurs de l'ombre : webzine éclectique sur le métal
- reuno.net : webzine culturel
- MusikMania : tabs, paroles, traductions...
Rock > Poncharello
Biographie > Let there be rock
Poncharello / Chronique EP > Four wheel overdrive
C'est un vrai bonheur que de retrouver le Poncharello nouveau dans ses oreilles, surtout que contrairement au Beaujolais, il est loin de revenir avec une nouvelle production chaque année... La cuvée 2020 a un arrière-goût de banane et on sent bien la présence de la pêche ! Et si chacun s'accorde à dire tout et n'importe quoi sur le beaujolpif (plutôt dégueu cette année, non ?), le Poncharello n'est pas un produit commercial et s'affine en cave pas mal de temps avant de se montrer et de lâcher des tubes aussi excitants que "Question mark", "Give it back" ou "Master" (un petit bijou !). Hautement chargé en ions positifs, Four wheel overdrive démarre tambour battant et ne relâche sa prise qu'avec un bonus au piano ("88 key overdrive" signé Marc Bour), et durant 6 titres, le combo livre son rock high energy qui puise parfois dans le punk mais cherche toujours à mettre en avant la mélodie qui fait mouche, la rythmique qui fait swinguer ("Pop" et son faux-air de 7 Weeks) et la disto qui fait hérisser les poils. Dans tous les registres qui pouvaient montrer une petite faiblesse, les Lillois ont fait un gros travail et sont désormais irréprochables. La qualité de leurs compos est sublimée par la production d'Olivier T'Servrancx (The Lumberjack Feedback, Zoe, Glowsun...) et on a hâte d'être débarrassé de cette saloperie de virus pour aller tâter de tout ça sur scène pour retrouver la banane et la pêche en chantant avec eux leurs refrains (et celui de "Master" que, tu l'auras compris, j'adore).
Publié dans le Mag #42
Poncharello / Chronique LP > 220 Kv
Après deux EPs et 5 ans à ruminer ses compositions, les Poncharello ont remis les doigts dans la prise pour prendre une grosse dose d'énergie électrique et nous la restituer sous la forme d'un premier album branché sur 220 Kv. Comme c'est de l'alternatif, on supporte la décharge et profite de titres bien envoyés, surtout les plus gras ("6 seconds", "Dry") et rocailleux ("Under the surface"). Ceci dit, éternels insatisfaits, on trouve (comme toujours) à redire sur le choix de certains sons de distorsions (parce qu'il est parfois très bon comme sur "Do it yourself", on a du mal à entendre celui plus old school de "Bring out the dead") ou sur le chant dont l'accent anglais et la tenue est toujours améliorable ("Silver plate" et ses "wohohoh" de comptoir). N'en reste pas moins que la dizaine de compos (très bien enregistrées par Mathias, ex-Unswabbed) balancent du bon riff sur une bonne rythmique avec un tas de petites choses qui viennent illuminer l'ensemble (le break ensoleillé de "Barstool" par exemple, le gimmick culte de l'instrumental "Kawasaki Todoroki express") pour attribuer nos encouragements à ce premier LP.
Poncharello / Chronique EP > Fuzz you
Avec sa pochette très championnat US de dragsters et son titre carrément rock'n roll, Poncharello se fout royalement des étiquettes. Les lillois ont aimé AC/DC, les Stooges, Black Sabbath, Kyuss, QOTSA et les Smashing Pumpkins, alors ils vont faire comme eux, prendre leurs guitares et composer des brûlots rock fédérateurs, classieux mais spontanés, clinquants et énergiques. Le problème, c'est que le faire dans son garage, c'est très fun, mais sortir des disques demande un peu plus que de la passion... Quoique de nos jours, avec ProTools... Toujours est-il que Fuzz you ne débute pas très bien. L'introductif et très court (1'11) "Fire" nous laisse grandement sur notre faim. On a droit à un interlude de pur rock'n roll très basique et énergique, mais trop classique pour être véritablement excitant. On repassera. "The Plan", second titre de cet EP débute et on se dit que c'est déjà un peu mieux. Certes, Poncharello ne renouvelle pas ici le genre, mais gagne plus facilement notre sympathie, même s'il ne parvient pas toujours à casser trois pattes à un canard (çà va... je vous ai vu les deux du fond en train de compter...).
Le rock de Poncharello commence à bien ronronner, sans pour autant éviter (du moins pour le moment) l'écueil traditionnel du "on a quand même déjà entendu ça ailleurs". Mais qui peut se targuer de proposer quelque chose de complètement inédit ? Il faut bien admettre que la réponse est presque dans la question. Du coup, les lillois remettent les gaz avec un "Around" à la personnalité plus affirmée. Un titre moins simple et plus osé également qui souligne la volonté du groupe de trouver son créneau. Ultra-mélodique, la musique de Poncharello se gorge de riffs rock'n roll et d'énergie typiquement punk pour garantir à sa recette musicale un maximum d'efficacité. Et la sauce commence à prendre définitivement avec un "The mekon" assez orienté stoner. Basse bourdonnante, rythmiques catchy et riffs acérés, Poncharello décolle et survole le désert pour nous lâcher en plein coeur du canyon, un titre dans la plus pure tradition des maîtres du genre (entendez par là Kyuss et QOTSA). A propos de tradition, celle de la ballade rock FM-isé à l'américaine que le groupe nous inflige en guise de cinquième piste de son Fuzz you, là, les nordistes auraient pu peut-être garder le final et jeter le reste, bien trop calibré pour trouver son intérêt. Mieux amené, plus abouti et surtout plus riche instrumentalement que ces prédécesseurs, "God..." nous gratifie de quelques lignes de gratte bien armées et d'une section rythmique au poil qui nous laissent à penser que le groupe a cette fois trouvé la bonne carburation. Un état de fait qui se vérifie sur "Shotgun", septième et dernier titre de cet EP qui nous confirme que si Poncharello aura bien des défauts à gommer sur son premier véritable album (déjà annoncé pour fin 2007), il est déjà sur la bonne voie.