Entre pop intense et rock des plus déluré, entre instant de pur rock'n'roll et introspection mélancolique, PJ Harvey balance son blues sans détours. Les sentiments avant tout, c'est le cœur qui parle et la guitare qui chante. PJ Harvey ne se présente plus, PJ Harvey et son blues de campagnarde qui pris une guitare dans les mains à 18 ans. Une voix extraordinaire, d'une sincérité touchante, des paroles très intérieures, une violence dans le calme et une libération dans le bruit, contraste et contradiction pourtant si naturelle. PJ Harvey qui a influencé nombres d'artistes comme Skirt, ou Dolly. Entre amour, guitare saturée, piano synthétique, textes organiques, voix étincellante, PJ Harvey bouleverse les âmes et comble les esprits.
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Diaporama :
PJ Harvey aux Eurocks (2004)
7 photos
PJ Harvey aux Eurocks (2004)....
PJ Harvey discographie sélective
lp :
I inside the old year dying
...
lp :
White chalk
...
dvd :
PJ Harvey on tour - Please leave quietly
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PJ Harvey dans le magazine
Numéro :
Mag #57
La cigale ayant chanté tout l'été, elle se retrouva avec un putain d'énorme mag à la rentrée ! Plus de 330 pages pour le retour aux affaires courantes et attaquer notre onzième saison en temps que Mag ! The Ocean et son superbe album sont à l'honneur mais ont aussi répondu à nos questions Unsane, Angie d'NRV, Black Taboo, Therapy? , Les Lullies, Yawners, Birds In Row et Worst Doubt !
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Les 50£ à dépenser
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Salut,
voilà, on m'as offert un chèque-cadeau de 50£ (~50€ pour faire facile) pour l'équivalent de la fnac anglaise (HMV, mais attention avec un vrai...
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Recherche chanteuse rauque
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J'en appelle aux connaissances illimitées des renardeaux du terrier, afin de satisfaire ma soif d'écoute de chanteuses à voix rock'n'roll.
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PJ Harvey / Chronique LP > I inside the old year dying
PJ Harvey a décrit The hope six demolition project (2016) comme un album difficile à écrire. Il s'en est suivi pour elle une période de remise en question de sa carrière musicale. Cette travailleuse acharnée aura tout de même fait quelques musiques pour le monde du théâtre ou du cinéma. Ceci dit, elle se tient loin des studios pour une durée de sept ans. Peut-être lassée de réviser ses classiques, elle se lance dans un nouveau projet d'album : I inside the old year dying. Polly Jean Harvey met un terme à sa longue collaboration avec le label Island Records - Universal et s'oriente cette fois vers un label indépendant : Partisan Records. Puis, elle va chercher deux amis qui vont participer à la production et en tant que musicien. Le premier est Mark Ellis. Plus connu sous le nom de Flood, cet artiste a un carnet de collaborations long comme le bras. PJ Harvey a fait appel à lui sur six albums : To bring you my love (1995), Is this desire ? (1998), White chalk (2007), A woman a man walked by (2009), Let England shake (2011), The hope six demolition project (2016). Le second est un peu celui qui a découvert son talent. Il s'agît de John Parish avec qui elle forme un groupe au début de sa carrière. Par la suite, elle a signé deux albums collaboratifs avec lui : Dance hall at louse point (1996) et A woman a man walked by (2009).
I inside the old year dying se lance sur une sirène étouffée par le rythme lent de "Prayer at the gate". La chanteuse perche sa voix dès les premiers instants. Elle survole la section instrumentale sans crier un seul instant. La mélodie est apaisante et donne un peu le ton de cet album. Sur "Automn term", PJ Harvey chante sur deux pistes tandis que guitares et percussions assurent tranquillement leurs parties en fond. Sur l'intervention du synthé, PJ Harvey laisse sa place à des enfants qui semblent chanter depuis une cour d'école. À peine soutenue par une guitare acoustique au début du morceau, la chanteuse reprend sa voix aiguë sur "Lwonesome tonight". Une petite multitude d'instruments viennent ensuite s'ajouter pour faire monter le morceau en intensité. Pour la première fois, il est possible de distinguer un "Love me tender" dans les paroles. Un emprunt volontaire à Elvis Presley pour laisser planer sa figure sensuelle. Ces mots sont par la suite un véritable leitmotiv au fil de l'album. Pas de doute possible, I inside the old year dying parle bien d'un désir d'amour.
L'amorce de "Seem an I" est intéressante. PJ Harvey semble isolée comme si elle chantait pour elle-même. Quelques bruits de moutons et de vents sont ajoutés pour créer un décor sonore. C'est une pratique qu'elle utilise beaucoup dans cet album. Si certains de ces enregistrements sortent de bibliothèques, d'autres sont complètement du fait maison. "The nether-edge" possède aussi une amorce qui interpelle. En effet, il se lance sur un chant fantomatique. Si les deux pistes retrouvent un chemin mélodique, il est possible de sentir que les expériences ont fait partie du travail de conception de ce projet. Par le passé, PJ Harvey a déjà brillé le temps de duos. Ceux avec Nick Cave & The Bads Seeds (1996 - Murder ballads), Thom Yorke (2000 - Stories from the city, stories from the sea) ou le regretté Mark Lanegan (2004 - Bubblegum) auront sans doute marqué les esprits. I inside the old year dying marque à nouveau le retour de cette pratique. L'acteur Ben Wishaw intervient sur "A child's question, august" et sur "August" avec une voix grave et profonde. Il semble apporter une réponse à ce fameux "Love me tender". Un autre acteur anglais intervient également : Colin Morgan. Il arrive sur le refrain du titre phare "I inside the old year dying" pour mêler sa voix à celle de la chanteuse. La tendre petite ballade prend des allures de magie. Il vient également poser une voix parlée sur "A child's question, july", un morceau qui ressemble à un galop rassemblé, une rage contenue. Quelques guitares viennent grincer sur "A noiseless noise". Si PJ Harvey est toujours une enfant sauvage, elle propose tout de même une fin en douceur. Une guitare et des bourdonnements d'insectes nous guident vers la sortie. Sept ans de silence, c'est long. L'artiste a pris le temps. Avec I inside the old year dying, elle a pu innover, sortir de sa zone de confort. C'est cela qui est remarquable. Et si cela tombe dans vos oreilles, laisser vous guider les yeux fermés. La maturité lui permet de nous proposer un album calme, tendre et superbe.
Publié dans le Mag #57
PJ Harvey / Chronique LP > Stories from the city, stories from the sea
Après une longue période d'absence, PJ Harvey revient enfin avec son blues organique entre pop émo et rock épuré, Stories from the city, stories from the sea déboule avec sa touche caractéristique. "This world's crazy, give me the gun", "Big exit" commence bizarrement, un peu vieux synthé bancal, mais vite le groove l'emporte, grain de sable de guitare, roulement lointain de grosse caisse, rouleaux nuageux saturés, et PJ Harvey entre en scène, une voix toujours aussi étincellante qui sait se faire violence comme se faire rassurante. "Good fortune" et sa basse vibrante, ses arpèges de guitares, sa voix vacillante et sa rotation sur les ondes radiophoniques... A chaque écoute, l'angle n'est pas le même, les découvertes encore d'actualités, ici un synthé, ici une note cachée, une pêche de guitare, un overdub sur la voix. Le très pop "A place called home", se profile à l'horizon, une voix très aérienne, "There's no-one to blame", le soleil monte haut dans le ciel, rayonne sur un paysage esquissé par une guitare infatiguable, aidé par une basse grondante et un tambourin imperturbable.
On quitte les terres hautes, pour des contrées moins mainstream, descente intérieure, introspection sentimentale "Do you remenber the first kiss ?", souvenirs romantique et d'autres, plus douloureux, "One line" et ses chœurs légérs, magnifiques, douce augmentation de la densité du son, intensité en constant crescendo, l'espace devient plus organique, "And I draw a line, to your heart today", mise à distance lente et calme, douce lumière opaque, liquide amniotique, goût de larmes sur les lèvres, douce berceuse qui s'achève "You never left my mind". Etrange mix pour "Beautiful feeling", guitare très grave, chœurs très œcuménique, c'est Thom Yorke qui s'en charge encore, la pression devient plus présente et oppréssente,mais toujours contenue, comme un orage qui ne vient pas, qui garde en lui tout son potentiel dual, entre voyages et sentiments, "it's the best things, such a beautiful feeling".
Le très déjanté "The whores hustle and the hustlers whore" commence sur ce groove made in PJ Harvey, puis embraille plus serein avec voix + batterie, grand moment, reprise, basse saturée, violente, efficace, "little people at the amusement park", le refrain s'envole dans toute sa splendeur et la basse continue dans son registre saturée. Pause, longue, à la Silverchair, reprise a-capella, "Speak to me of heroin and speed", PJ Harvey monte en sentiments, la voix déraille une fois, deux, puis s'envole loin là-haut, pour le plus grand plaisir des sens. Guitare à la Radiohead, voix à la corde, Thom Yorke prend la direction des évènements, toujours aussi introspectif et introverti, soutenu par une PJ Harvey qui se prend à rêver la complémentarité d'un Radiohead féminin, Yin et Yang, le synthé ajoute aux mystères, "The city sunset over me", entre pêché et fusion, "The mess we're in". On a quelque peu reproché à cet album de PJ Harvey de manquer de profondeur, d'être moins intense que les précédents, cependant force est de constater qu'il est travaillé, même sur le très lent "You said something", les mélodies de guitares s'entrechevètrent, une cloche sonne doucement, montrant la richesse de l'ensemble. Très constraté "Kamikaze", "How could that happen ?", une guitare monstrueuse, un blues destructeur, "Beyond all my hopes", une guitare qui flingue, vibre et une voix qui s'en joue, entre aérien mélodique et violence aigüe, "Kamikaze", "You can't touch me", intensité maitrisée. Pop et réellement bon, "This is love" se chante sans limite, une voix granuleuse, qui avance sans relache, mène la danse, sème la trance, les arpèges se baladent nonchalamment, "I can't believe life's so complex", reprise feutrée, sublime, douce, chaleureuse, suave, claire, "You're my dirty little secret", montée très lente, crescendo intense, touchant, "This is love", une voix qui transporte insidieusement.
Maturité affolante pour "Horses in my dreams", construction simple et posée, lent mouvement interne, insertion méthodique des instruments, voix contrôlée "I have pulled myself clear", très reposant, très onirique. L'opus touche à sa fin, beat electronique interrogateur, un piano bien mieux, mélodie à 4 notes, une voix décalée, finalement un vraie batterie entre en jeu et la voix se dédouble, "You carried all my hopes, Until something broke inside", et un refrain très doux, "We float", qui prend la vie comme elle vient, le beat électronique devient partie intégrante de l'atmosphère qui se dégage lentement, lent dégazage de sentiments, libération de volonté, esprit zen et pensée positive cachée derrière. Même moins intérieur et profond, Stories from the city, stories from the sea se rélève néanmoins très riche et composés de nombreuses mélodies parfois très brèves, toujours entre ce blues sentimental et un rock bien senti., qui font de PJ Harvey, la grande PJ.