Natif de Bristol (comme My Vitriol), Pitchblend est un combo émo-rock (comme My Vitriol...) qui dès ses débuts se fait remarquer par la presse anglo-saxonne puisque le groupe est consacré "meilleur groupe non-signé de l'année 2002", par le magazine Kerrang!, véritable référence outre-Manche. Pourtant, malgré une mise sur orbite bien aidée par la presse spécialisée, le groupe va traîner des pieds (un peu comme... My Vitriol d'ailleurs). Un premier EP intitulé Word phrased from nothing en 2003 qui tend à prouver que la réputation naissante du groupe n'est en rien usurpée, un maxi single deux ans plus tard (Revelation) qui vient définitivement le confirmer et puis... l'attente. Deux ans, après avoir sorti un petit deux titres, le groupe bosse encore et toujours dans son coin, mais annonce début 2007 son premier album... un disque dont les extraits mis sur le site du groupe annoncent comme à la hauteur des attentes suscitées par Pitchblend. avec un peu de retard, l'album, intitulé The lines of unreason débarque finalement dans les bacs début 2008 via Sugar Shack Records (Left Side Brain, Midasuno...). On aura quand même presque failli attendre...

0 commentaire - Commenter-

Emo et rock, les deux maîtres-mots de ce The lines of unreason sont les clefs de voûte du premier album de Pitchblend, attendu depuis près de deux ans et demi et un maxi Revelation déjà prometteur. Depuis, le groupe a signé chez Sugar Shack Records (Left Side Brain, Midasuno...), l'un des labels émo-nu-rock de référence outre-Manche et déballe aujourd'hui 13 compos ultra-mélodiques aux guitares puissantes et incisives, largement dopées par des mélodies aussi élégantes que raffinées. Les morceaux défilent comme autant de singles potentiels ("Sirens", "Celsius", "Design our escape" etc...), le groupe sait parfaitement écrire des compos au format court, dynamiques, excellement produites et aussi compactes qu'efficaces. Si quelques mélodies sont un peu trop "easy-listening", le groupe n'a pas la prétention de jouer sur les plate-bandes de Mr.Bungle et évoquerait plus naturellement My Vitriol sur des titres comme "Somewhere I could never find" ou l'intense "Balance restored".
Riffs chirurgicaux, mélodies entêtantes à la Dredg, Day One Symphony ou Engine Down, les anglais restent dans des sentiers musicaux assez balisés mais jouent avec les codes du genre pour mieux les sublimer. Dense et saturé, électrique et racé, The lines of unreason est un album sur lequel les Pitchblend font preuve d'une étonnante capacité à produire des tubes, du puissant "Everything from here on" au plus raffiné "December song" en passant par "Revelation", single paru en 2005 sur le maxi du même nom et que l'on retrouve ici, inclu dans un tracklisting parfaitement homogène. C'est d'ailleurs ce qu'on peut reprocher à ce premier opus des anglais, son (relatif) manque de prise de risques. On a ainsi un peu l'impression que le groupe sait comment accrocher l'auditeur, en usant de mélodies émo fédératrices et d'instrumentations nu-rock qui claquent dans les enceintes et que du coup, il n'hésite pas à en abuser, même si au final, l'ensemble se laisse écouter avec un plaisir non-dissimulé ("Timeless", "Sirenna"). Simple, intense mais incroyablement efficace.

4 commentaires   - Commenter-

Deux petits titres et un clip vidéo seulement, donc un aperçu assez succint de ce que pourra donner sur un album "long play" la musique de Pitchblend. C'est donc court, mais intense...car le combo de Bristol n'a besoin que de quelques millisecondes pour démontrer ce qu'il a dans le ventre. Avec son cocktail power-émo-rock, le groupe brise la glace en envoyant du petit bois dans les tympans. Dès la mise en route de "Revelation", les anglais montent au turbin et rentre direct dans le vif du sujet. Normal, il n'ont que deux titres pour convaincre. Mélodies fédératrices façon My Vitriol ou Hell is for heroes, guitares puissantes, instrumentations raffinées, le single "Revelation" a été vraisemblablement conçu pour tailler en pièces les charts anglo-saxons et nul doute que Pitchblend a le potentiel pour figurer en bonne place dans ceux-ci. Riffs de gratte enfiévrés, section rythmique qui démanche une épaule, ce premier morceau, c'est du tube absolu mais qui appele forcément une suite à sa hauteur.
Justement, on y vient. Second titre de ce maxi, "Shot down sun" passe en mode accéléré et enfonce sévèrement le clou. Enregistré en live mais avec un son de quasi studio..., (respect à l'ingé-son), ce deuxième titre reprend la recette du premier mais en mieux. Soit, une puissance décuplée, des guitares power-nu-rock millimétrées qui arrachent les tympans, des refrains qui font vibrer les cloisons et un résultat qui est effectivement calibré pour tout raser en live. On encaisse le choc. Là où n'avoir que deux titres à offrir peut souvent, voire presque toujours, se révéler un handicap quasi rédhibitoire lorsqu'on recherche un label, Pitchblend prend le contrepied et nous jette en patûre deux titres tellement efficaces qu'il n'en faut pas plus pour comprendre qu'il s'agit là d'un coup de semonce signé d'un groupe qui se prépare à faire sauter la banque. D'ailleurs, le groupe a depuis signé chez Sugar Shack Records (Left Side Brain, Midasuno, As silence fall...). Et au final, si Revelation n'est qu'un deux titres, il faut bien reconnaître que 2 morceaux ou 12, la seule chose qui compte vraiment, c'est ce qu'il reste au terme de l'écoute. Alors dans ce cas, Pitchblend est un hold-up musical à la précision chirurgicale.

0 commentaire - Commenter-