pink floyd : the final cut Dix ans après l'album qui les a consacré groupe culte, Pink Floyd sort un ultime album. Mais est-ce encore eux ? The final cut est un album intégralement écrit par Roger Waters et "joué" par le groupe qui est devenu "son groupe", enfin presque car Rick Wright ne fait déjà plus partie de l'aventure. Si l'album est considéré comme une "chute" de The wall, cette réédition ne va rien faire pour changer les impressions, y est ajouté un titre (en quatrième position) : "When the tigers broke free", morceau utilisé pour le film The wall (dans le film et pour son générique) et qui était sorti en single, calé entre le démoralisant "One of the few" et le désabusé "The hero's return", cette superbe composition s'intègre parfaitement à un opus entièrement consacré à la guerre... A l'époque les anglais se battent pour les Malouines, Maggie ("What have we done Maggie ? What have we done ?") en prend donc pour son grade. Pour la première, et la dernière fois, Pink Floyd mélange la politique aux expériences personnelles (Roger n'ayant toujours pas pardonné la mort de son père "that's how the high command took my daddy from me"). Waters ressasse donc son enfance hantée par un père mort à la guerre et s'interroge sur les raisons de la guerre à grands renforts d'orchestrations larmoyantes, saxo sur "The gunner's dream", guitare sur "The Fletcher memorial home", "The final cut"... Il semble avoir mis sa basse de côté (sauf sur "Not now John", un des tous meilleurs titres) pour laisser s'exprimer ses sentiments, donner plus d'importance à sa voix, comme s'il préparait l'auditeur à ce qu'il allait entendre dans le futur... 1983, Waters met donc fin à Pink Floyd en offrant un album profondément triste, personnel, politisé, un album qui marquera le début d'une autre guerre, celles des avocats pour récupérer le nom du groupe...