Picastro voit le jour en 1997 du côté de Toronto (au Canada pour les nuls en géo) mais ne sort son premier album que cinq ans plus tard via (Red your blue, 2002) quelques semaines après avoir signé chez Polyvinyl Records (31 Knots, Architecture in Helsinki, Of Montreal...). Après un 10'' l'année suivante (Babe, I'm gonna leave you, le groupe enchaînera sur deux albums entre 2005 et 2007 (Metal cares, puis Whore luck) avant de rejoindre les rangs du label Monotreme Recods (Jeniferever) chez qui sort début 2010 le quatrième "long-play" des Canadiens : Become street.
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Fool, redeemer
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lp :
Become street
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Picastro / Chronique LP > Become street
Avant-folk à tendance intimiste, indie-rock bruitiste, musique de chambre post-moderne et autres petites joyeusetés sorties de la norme, l'oeuvre de Picastro est de celles qui ne laissent pas indifférent. Expérimental dans son approche du processus, ici très abstrait, d'écriture, ce collectif canadien signé chez Monotreme Records, le label des fougueux 65daysofstatic (curieux d'ailleurs, on aurait forcément pensé à eux chez Constellation), délivre avec Become street un recueil de compositions délicatement posées hors de toute sphère temporelle traditionnelle. Une capacité à enfermer sa musique dans quelque chose d'assez autistique, des harmonies énigmatiques et un sens aigu de la mélancolie embrumée, les Canadiens ne font pas vraiment d'effort pour laisser appréhender leur musique un peu plus facilement. Ils écrivent pour eux avant tout certes, comme nombre d'artistes et on peut accepter la démarche auteurisante, mais à un moment, s'abriter dans un univers que seul l'auteur comprend rend difficile sa compréhension par les non-initiés. Puis il faut quand même qu'il y ait quelque chose derrière, du sens peut-être... Mais pas là. Piano, cordes, nappes bruitistes, petites énigmes harmoniques, une voix féminine feutrée, plaintive et finalement sans âme, Become street est de ces disques qui passent plus de temps à se refermer sur eux-mêmes qu'à laisser filtrer un soupçon de sens quant au propos de leur contenu. De fait, Picastro semble trouver un plaisir tordu à jongler entre l'agaçant et le soporifique, l'effet de trouble et le flirt avec le néant discursif, autours de boucles musicales qui tournent en rond pour se rapprocher d'un groupe qui passe plus de temps à contempler son nombril qu'à faire de la musique. Obscur...