Pearl Jam - Backspacer Depuis Vitalogy, Pearl Jam enchaîne les albums, les bonnes idées, les artworks travaillés (celui-ci est encore d'une classe incroyable, même si je ne suis pas fan de ce style de dessins) sans pour autant marquer de nouveau l'histoire du rock. Malgré des qualités évidentes, ce Back spacer ne changera pas la donne, dans la lignée du Pearl Jam, il mêle élans rock et balades chaleureuses qui ne surprendront pas les amateurs du combo et ne transportera pas ceux qui découvriraient le Pearl Jam actuel après l'éclatante réédition de Ten. Dans la biographie, faut-il se limiter à ajouter "2009 : Back spacer" ? Le groupe comble ses fans avec une nouvelle offrande studio, remplit les salles, offre ses concerts en téléchargement (deux lives sont à télécharger via un accés vers un site sur le CD) et vogue la galère jusque la ligne suivante ? Non bien sûr, il faudrait se souvenir davantage de "Supersonic", véritable bombe d'envie, ou de "Just breathe" et "The end", terriblement émouvants, ou de quelques autres fort bien écrits mais trop bien produits pour nous écorcher comme le quintet sait le faire en live ou savait le faire lors des grandes heures du grunge. Pourtant, ils ont essayé de retrouver leurs couleurs, celles qu'avaient donné Brendan O'Brien à leurs opus (depuis Vs. jusque Yield) mais malgré le retour de leur producteur fétiche, Back spacer sonne trop propre pour déclencher les scènes de joie. C'est un excellent album qu'on aura toujours plaisir à écouter et à réécouter dans quelques années en se disant "ah ouais, c'était sur ce disque qu'il y avait ce titre" mais combien de ces bons morceaux deviendront des incontournables du groupe ? La faute à trois galettes blindées de tubes sorties il y a presque 20 ans et dont on arrive pas à se défaire. Putain de talent.