Pearl Jam : Pearl jam Laissé sans titre, ce nouvel album studio de Pearl Jam sera certainement connu comme the avocado ou alors "l'album bleu". Il s'est écoulé presque 4 ans depuis Riot act et même si on a eu le droit à la compil Lost dogs et au Live at Benaroya hall, on avait hâte d'entendre de nouvelles compositions. L'éponyme Pearl Jam nous en livre 13 dans un superbe emballage (comme d'habitude) et si les déclinaisons de l'avocat sont très lumineuses sur ces jolis bleu, le livret est lui bien plus sombre, en adéquation avec certains thèmes abordés comme la proximité de la mort ("Life wasted", "Unemployable") ou les conneries de Bush ("World wide suicide" The president (...) writing checks that others pay). Pas de surprise de ce côté-là, elles sont plutôt du côté du rythme et des attaques guitaristiques de ce Pearl Jam. Alors que le temps était plutôt à l'accalmie, le quintet de Seattle semble avoir refait le plein d'énergie et n'envoie pas ses "protest songs" avec le dos de la cuiller. Les "Comatose" ou "Big wave" sont pugnaces, agressifs, Vedder joue dans la profondeur de sa voix rocailleuse, Cameron et Ament sur la rapidité, Gossard et McReady sur le tranchant, Stone plaçant quelques petits soli dont il a le secret. Le tout sans oublier les mélodies (celles-ci étant 200% Pearl Jamiennes). D'autres titres comme "World wide suicide", "Severed hand" ou "Marker in the sand" sont davantage contrastés, le calme arrive à s'y faire une petite place... Mais pas autant que sur "Parachutes", "Gone", "Come back" et "Inside job", quatre balades épurées, très réfléchies où Eddie Vedder laisse son charme agir sur nos oreilles.
Pearl Jam continue donc de tracer sa route faisant fi des deside rata des maisons de disques, des tourneurs et en se souciant avant tout de leur musique et de leurs fans, une attitude au moins aussi admirable que ce nouvel album...