Comme une tresse, comme un scoubidou, comme la danse sensuelle entre deux couleuvres, elles s'entrelacent, se mélangent, se croisent et se recroisent. Elles ? Ce sont la voix d'Eugénie Alquezar et la guitare de Peter K, composantes complémentaires du duo Franco Américain de Parlor Snakes (à la lecture des noms, tu trouveras facilement qui est Parisienne et qui est New-Yorkais). Pour ce déjà troisième album, Parlor Snakes s'inscrit dans la lignée de l'indie rock sensuel et envoûtant. Hormis sur un seul titre en français, c'est en anglais qu'Eugénie nous murmure, nous titille, et c'est la guitare de Peter qui lui répond, oscillant sur des rythmes plus ou moins nerveux, des atmosphères plus ou moins étirées. A l'instar de cette belle pochette énigmatique au premier abord, à s'interroger sur la signification de cette belle étreinte, c'est un vrai duo paritaire qui sait te balader sur les neuf titres de ce Disaster serenade. Les Parlor Snakes valsent entre un rock épais, un blues apaisant, un garage rock frénétique, un pop rock enjoué ou aérien et on les accompagne avec plaisir.
Publié dans le Mag #39