Park - Park Partons d'une des dernières phrases du press kit : "Park c'est un peu la fête de fin d'année en entreprise, où les collègues désinhibés finissent par montrer leur vrai visage !" suivant les propres mots de Frànçois Atlas, qui représente la moitié du groupe en "tête d'affiche" ou un quart de l'effectif. L'autre moitié ou les 3 quarts restants sont constitués de Lysistrata.

Et donc cette phrase de la bio intrigue tant il est facile d'imaginer que la désinhibition des uns peut être aux antipodes de l'autre... et que ce point de rencontre entre les deux entités se fera au détriment des uns ou de l'autre. Il n'en est rien. Il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas dit-on, Lysistrata a donc rencontré l'Atlas. Après une rencontre lors d'un festival, les quatre ont décidé de créer ce projet et grand bien leur en a pris. Johannes Buff à qui ils ont confié l'enregistrement et qui a entre autres travaillé avec Thurstone Moore a pu donner du relief aux compositions enregistrées sur cassettes lors des répétitions. La nouvelle formation a donc produit 10 titres dont un en français pour sceller cette union. Et finalement les collègues de travail ont un beau visage quand ils sont désinhibés. Le groupe peut ainsi citer sans rougir Pavement, Sparklehorse ou Yo La Tengo tant ce LP est bien ficelé. C'est assez étonnant de voir les deux formations sur un terrain d'entente rock alternatif, bien plus énervé que ce que peut faire Frànçois et bien plus calme que le tumulte habituel de Lysistrata.

Et c'est un rock indé qui ressort de cette écoute, une ballade dans le "Park" et une certaine sérénité qui ne rime en aucun cas avec mollesse. Un album que personne n'attendait, que personne n'imaginait et que tout le monde risque d'apprécier.