Paradis Minuit De rouille et de sang En voilà encore une belle surprise, dis donc ! Et en plus, j'ai coiffé au poteau mon ami Guillaume Circus car il s'agit d'une belle surprise... de Montpellier ! Je n'ai pas l'habitude de marcher sur les plates-bandes de mon partenaire de zine mais je vais faire une exception à la règle, et de surcroit, sans le consulter ! À moi la rédaction de la chronique du premier album de Paradis Minuit, sobrement intitulé De rouille et de sang.

Mais d'ailleurs, c'est quoi (ou plutôt c'est qui) Paradis Minuit ? Pour faire court, c'est un groupe qui va bientôt fêter ses vingt piges, avec une période plus ou moins longue d'inactivité (ou plutôt d'autres projets musicaux), et qui sort donc son premier album. Le quatuor compte dans ses rangs le légendaire Motch d'OTH, ainsi que Marielle au chant et la basse, Ludovic (ex Les Naufragés) à la batterie et Fred à la deuxième guitare. Vu le curriculum vitae, tu te doutes bien que la formation ne joue pas un metalcore moderne ou qu'il soit adepte de la salsa (quoi qu'en fait, ça, je n'en sais rien !). Non, là, on parle bien de punk rock 'n' roll qui va bien, avec son lot de solos qui déboîtent (il faut dire que j'aime beaucoup le jeu de guitare de Motch) et de rythmiques accrocheuses. Marielle raconte des histoires de vie (et en français s'il vous plait) sur fond de tubes qui collent à la peau et de mélodies vocales savoureuses (le mix des voix de Marielle et Motch est un régal) et franchement, c'est vraiment bien fait. Bon, il est vrai qu'à la première écoute, on pourrait être un peu surpris du son qui mériterait d'être un peu plus gonflé, mais au fil des écoutes, je trouve que ça leur va bien. Brut, simple, efficace. La définition même du rock 'n' roll.

Pas de chichi donc, juste du rock qui tâche sans laisser de trace. Ce premier effort est une réussite et si tu veux connaître mes trois morceaux préférés (et sans ordre particulier), je te conseille d'être attentif à l'impeccable "Leur paradis" (mon préféré de l'album), l'incisif "Brûler les gaz" et l'entêtant "J'ai perdu mon punk".