Mr. Johnson
Geometry of Business
Time, Gentlemen, Time
Down a Stair Backward
She's a Find
Frankly Frank
Winner Every Time
Frank's Frolic
It's the Giving, Not the Taking
"Ouais, Oxbow, c'est pas si terrible que ça, c'est un peu comme si tu prenais un 45T de The Jesus Lizard pour le passer sur ta platine en mode 33 tours, bof quoi"
Voila en substance l'un de mes premiers contacts avec le groupe sur un forum indé et ça en dit déjà long, même si la phrase est dépréciative au possible, sur le venin que peut dégager la musique d'Oxbow et plus particulièrement sur The narcotic story, 6e album d'un groupe dont la maturité t'éclate à la tronche sans trop crier gare. Car Oxbow, c'est un peu plus compliqué qu'un simple rip-off de The Jesus Lizard au ralenti : une identité qui brasse autant du blues, que de la noise; des riffs rampants et vénimeux, une voix qui tire vers un Tom Waits débarrassé de tout apparat classieux et un Screamin' Jay Hawkins décomplexé (oui ok, il l'était déjà un peu ce grand timbré), une atmosphère malsaine et poisseuse qui te laisse un arrière goût de mal-être dans la bouche, reléguant les bouquins de Bukowski et James Ellroy au rayon des livres pour enfants avec Oui-oui et Martine à la ferme. Bref, pas le genre de disque que tu mets dans ta voiture sous peine d'éclater le premier chauffard à grand coup de batte de baseball, comme ça, l'air de rien. The narcotic story demande un peu d'immersion, avec un casque, un truc qui se fume et un verre de Jack Daniels dans la main droite, un grand moment d'égoïsme en somme, pendant que ta copine fait la vaisselle et repasse tes chemises de cadre sup'. Dès le premier véritable titre de The narcotic story, "The geometry of business", Oxbow déploie ses ambiances maladives sur tes oreilles chétives : le riffing est racé et sans foritures de guitare-hero de merde, les arrangements parcimonieux, pertinent et le songwriting calé sur des sphères que seul les très grands sont capables d'atteindre. Mais c'est surtout Eugene Robinson qui vampirise l'attention : à contre-courant, onomatopéique, sauvage et à la fois doté d'une certaine conception de la sophistication.
De "Time, gentlemen, time" à "It's the giving, not the taking", Oxbow arrive à nous refourguer un album captivant de bout en bout, subtil de A à Z tout en réinventant les contours d'une musique blues en la repoussant dans ses retranchements les plus sombres et les plus vindicatifs. Bref, un objet parfait et un chef d'œuvre de la musique indé.
Je l'ai acheté il y a quelques semaines. Quel plaisir j'ai eu de l'écouter, chaque nouvelle écoute apporte son lot de surprises, la voix d'Eugene, qui ne chante pas (ou peu) est mystérieuse mais colle parfaitement à l'univers musical. Super album.
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Du coup, vocalement, tu le situerais ou ? J'ai eu un mal fou à décrire sa voix... Même si retrospectivement Tom Waits vs SJH, c'est pas si mal je trouve.
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Y'a un peu de Tom Waits par rapport aux tons graves. C'est difficile à situer mais tu retrouves un peu cette voix sur le projet des tarés Big Pop (avec Edward Perraud et Fred Galiay) ou avec celle de Beñat Achiary sur le projet Sakya. Mais il doit y avoir des groupes où cette voix doit être similaire à celle d'Eugene Robinson.
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[-] Re: Oxbow - The narcotic story
Terrier : DTC
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[-] Re: Oxbow - The narcotic story
Ce disque est un putain de chef d'oeuvre, un des meilleurs disques des années 2000 pour moi (j'exagere un tout petit peu mais pas loin)
[-] Re: Oxbow - The narcotic story
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[-] Re: Oxbow - The narcotic story
Terrier : Lille
Du coup, vocalement, tu le situerais ou ? J'ai eu un mal fou à décrire sa voix... Même si retrospectivement Tom Waits vs SJH, c'est pas si mal je trouve.
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[-] Re: Oxbow - The narcotic story
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