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Mélange de rock aux vélléités éléctro et d'heavy métal à tendance progressive, le projet OSI voit le jour en 2003 sous la conduite de Jim Matheos (guitariste de Fates Warning) et Kevin Moore (Chroma Key, ex-Dream Theater). Deux hommes désireux d'alliers claviers, section rythmiques heavy et mélodies rock et qui, au moment de composer leur premier album, sont rejoints par l'un des meilleurs batteurs des quinzes dernières années : Mike Portnoy (Dream Theater), ainsi que par Sean Malone (Cynic) et Steven Wilson (Porcupine Tree). Office of Strategic Influence, le premier album de l'entité OSI voit le jour fin 2003 via Inside Out Music (Devin Townsend, Spiritual Beggars), avec pour le projet un line-up très haut de gamme. On n'entend alors plus trop parler d'OSI, jusqu'à 2005 et l'annonce d'un successeur à Office of Strategic Influence. Pour ce deuxième opus, le duo Matheos/Moore, ne fait appel à Mike Portnoy que pour les sessions d'enregistrement (alors qu'il avait participé au processus de composition du premier effort) mais s'adjoint cette fois les services de Joey Vera (Armored Saint, Fates Warning) à la basse et à la production. Avril 2006, Free, débarque dans les bacs, toujours par le biais d'Inside Out Music.

OSI / Chronique LP > Free

osi_free.jpg Dès les premières secondes, la rythmique imparable emballe ce deuxième album signé OSI avec le titre "Sure you will". Rock synthétique dynamique, prog métalisant, le groupe assemble ses différentes influences musicales pour un résultat flirtant en de nombreux moments avec une éléctro légèrement psyché ("Go") mais surtout un rendu définitivement heavy metal / rock. Un section rythmique rampante et puissance, des riffs de gratte qui semblent se réinventer en permanence, des titres tels que "Free" ou "All gone now" laissent à l'auditeur une sacrée impression de maîtrise hors norme. D'autant qu'OSI soigne aussi bien ses mélodies rock, ses arrangements éléctro ou métalliques que ses ambiances, à la fois hypnotisantes et entêtantes. Explorant diverses voies musicales au travers d'une seule série de onze compositions, le groupe a l'évidente capacité de toucher à tout sans jamais (ou si peu) décevoir (Better). Puissant sans être trop agressif, accessible sans céder aux sirènes du mainstream calibré, original sans tomber dans l'expérimentation radicale, Free est un album riche et fourmillant de détails, inspiré et particulièrement matûre. Nappes éléctro hallucinées ("Home was good"), folk dépouillée ("Our town") en passant par un mixage de rock progressif, d'éléctronica suave et de jazz discret ("Simple life"), OSI tente beaucoup de choses et réussit quasiment tout ce qu'il entreprend. Savoir proposer une alternative au tout marketé, à ce que l'on a l'habitude d'entendre un peu partout, sans pour autant perdre l'auditeur en route, cela demande du talent et de l'humilité. Apparemment, malgré les backgrounds plutôt impressionnants des différents participants de cet album, le résultat parvient à trouver l'équilibre entre la prise de risque et l'efficacité. Organique, évolutif et dopé par un chant gorgé d'effets ("Bigger wave") Free est un album qui plaiera ainsi autant aux amateurs de rock à tendance éléctronique que de métal progressif. Un must have...