Opram

Biographie > Omega pram

C'est dans les Alpes (à Gap) que Opram voit le jour durant l'automne 2000, aprés quelques répét', concerts et tremplins, le groupe se place sur la compil Class' Rock 2001, l'histoire s'accélère, le groupe participe à des festivals et enregistre un premier album. Mais c'est à ce moment-là que le line-up se modifie, Opram piétine et trépigne... Dévy (guitare, chant) et Antoine (claviers) trouvent alors la section rythmique qu'il leur fallait avec Sébastien (basse) et Claude (batterie), en 2004, Opram se relance et retourne en studio en septembre. L'album Mon temps mon espace voit le jour en 2005 avec l'aide du Slap.

Opram / Chronique EP > Opram live

Opram : live Mon temps mon espace avait retenu toute mon attention en 2005 et puis... plus rien. Quelques concerts dans les Alpes et en Allemagne et le silence radio. Et voilà qu'on annonce un album live ? Enregistré en 2006 et sorti dans la foulée, la signature avec le label Musea Records (The Black Noodle Project) a reboosté le groupe qui se remet sur le devant de la scène médiatique avant de reprendre la route. Ce disque contient 5 nouvelles compos et c'est encore Joub qui tient la basse (il a été depuis remplacé par Christine). Enregistrer un concert, ça coûte forcément moins cher que plusieurs jours de studio mais le groupe n'a pas le droit à l'erreur... Après la captation (le 25 novembre 2006 au CMCL de Gap), il y a eu un gros travail de mixage (au studio Impulse) puis de mastering, rendant le son très agréable, quitte à effacer un peu le public et à zapper les prises de parole de Devy.
Quid de ces nouvelles compositions ? Et bien, peu d'évolution... Ca reste extrêmement ouvert, balayant au plus large avec une voix souvent pop (parfois trop aigüe pour mes oreilles comme sur quelques phrases de "Nouveau jour") et des riffs qui peuvent se faire lourds et métalliques ("L'homme sans fin"), les constructions sont toujours complexes, progressives et si il semble que les Savoyards sont amateurs de Porcupine Tree ou même Opeth, il n'est pas évident de les rapprocher de ces deux références nordiques. Comme c'est en français, on a tendance à chercher à comprendre les paroles, et sans les textes sous les yeux, ce n'est pas forcément évident, ce qui l'est plus c'est que le chant est considéré comme un instrument jouant avec les mots comme avec des sons plus que comme le vecteur d'un message clair ("Le siège de verre").
En bonus, Opram a sorti de ses tiroirs deux titres en vidéo eux aussi de très bonne facture sonore, les jeux de lumière étant limités pour "L'armée de la paresse" enregistré à Gap, on peut étudier les mimiques des musiciens, pour "Mon temps et mon espace" chopé lors du Class'Eurock 2005, l'ambiance est plus sympa malgré le panneau de basket attirant les regards dans le décor... Deux bonus bien sympathiques car le groupe est rarement invité à jouer ailleurs que dans sa région...

Opram / Chronique LP > Mon temps mon espace

opram : mon temps mon espace C'est assez paradoxal mais Opram commence avec un Oméga, la fin de toute chose... C'est peut-être (certainement même) pour d'autres raisons qu'ils ont choisi la lettre grecque comme majuscule de leur nom mais ça me permet de me lancer dans la chronique de Mon temps mon espace en plaçant un paradoxe... Le groupe semble en effet les cultiver ou tout au moins ne pas chercher à faire dans la simplicité, faire côtoyer de gros riffs métalliques et un break avec une voix pop : pas de souci, aligner des notes aventureuses et risquées ("TER") aprés avoir enchaîné des rythmiques évidentes ("VII") : pourquoi pas ? Jouer sur les mots pour les faire sonner ("Débloc") ou nous faire réagir ("VII") : facile... Traiter de thèmes existentiels ("Mon temps et mon espace") puis disserter sur le "TER" : allons-y gaiement...
Opram souffle le chaud et le froid avec plus ou moins de réussite, affronte l'auditeur avec des titres qui tournent autour de 6 minutes, construit des morceaux avec sagesse et démesure. Bref, ils savent manier l'oxymore, le côté paradoxal est ressenti par celui qui écoute car parfois on touche au sublime ("Mon temps et mon espace") et à d'autres moments on s'ennuie ("VII"), comment un groupe avec autant de classe (et dans l'ensemble, il en a) peut perdre pied et nous offrit une ou deux pistes de nettement moins bonne qualité ? On mettra ça sur le dos de la jeunesse et sur mes goûts personnels...
N'en reste qu'avec Mon temps mon espace et sa douce voix (hum, on pourrait penser à Agora Fidelio...), ses samples bien sentis ("Débloc") et la solidité de son rythme et de sa guitare, Opram a pris des risques sur une voie peu empruntée et que la plupart payent. A suivre de près !