On ne sait si cette formation est faite pour durer mais elle a tout pour attirer l'attention ! Voilà quatre vengeurs masqués issus de la scène Punk-Rock-Ska-HxC hexagonale qui s'en prennent au répertoire de la variété française de nos 40 dernières années. Avouez que le pari semble risqué mais c'est pourtant celui que Opium Du Peuple veut relever : reprendre et corriger à sa manière de fameux tubes, de Jacques Brel à Rita Mitsouko. Et le résultat a pris forme fin février avec la sortie de Sex, drugs & variété, recueil de leurs travaux, avant que la formation ne se lance sur les routes...
Mais qui se cache là derrière ? Lorsqu'ils jouent pour le compte de Opium Du Peuple, les quatre lascars se dénomment Slobodan (chant), Tronçonneuse (guitare), Le Cas (basse) et Machine (batterie). Mais après enquête en bon et du forme, il semblerait que les postes soient occupés respectivement par Guillaume (Condkoï), Angelo Papas (Dirty Fonzy), et deux membres de Skunk, Kristof et Iñaki.
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Sex, drugs & variété
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Review Concert : Opium Du Peuple, Dernier concert avant la fin du monde (mars 2021)
Opium Du Peuple / Chronique LP > Sex, drugs & variété
Attention, ceci est un hold-up ! Le fond de commerce de la variété française se fait dévaliser sous vos oreilles par le quatuor le plus surveillé du moment. Evadés de leurs formations originelles, les quatre de l'Opium Du Peuple ont fait le mur de leur centrale carcérale et ont réussi leur coup, puisque très méticuleusement préparé.
Même si quelques morceaux originaux me sont inconnus de ce Sex, drugs & variété ("Là bas" de Goldman, "Je suis un homme" de Polnareff) l'entreprise de transformation massive de titres de la variété française en brûlots punk-rock fonctionne à merveilles ("Le sud" de Nino Ferrer, "Lily" de Pierre Perret) et démontre aussi une relative aisance de certains titres à se faire refaire le plastron ("Les bourgeois" de Jacques Brel et "L'amour en mer" de Philippe Lavil en tête).
Ainsi, avec cet album, Opium Du Peuple balance Bourvil et "La tactique du gendarme" dans une bagnole à 150 à l'heure, fait ingurgiter des amphét' à la "Lily" de Pierre Perret, envoi à la baston "Les histoires d'A" de Rita Mitsouko, transforme le dandy Nino Ferrer en mauvais garçon ("Le sud"), fait pogoter Pierre Vassiliu dans le pit en se demandant "Qui c'est celui là", enfile un cuir à Renaud ("Marche à l'ombre") et à Coluche ("Sois fainéant") (ah, déjà vu, ça !), pousse "Les bourgeois" de Jacques Brel sur un skate et nous réconcilie avec les choeurs de "T'as beau pas être beau" (Louis Chedid) ! Et se trouve aussi "Stewball", expédié en moins de temps qu'il ne faut pour siffler un litron de mousse ou s'enfiler dans un meeting de l'UMP (hein, Hugues Aufray).
Point d'orgue de Sex, drugs & variété, ultimes moments de sueur goût mascara, j'ai nommé "Punkrockollection", adaptation de "Rockollection" des compères Voulzy & Souchon, l'increvable duo de la variétoche bien-pensante qui a au moins eu le mérite de pondre ce pot pourrit en... 1977, pardi ! Revenons-en à notre Opium Du Peuple et plus précisément à "Punkrockollection", morceau revisitant pendant 5 minutes les 30 ans du punk, sous ses diverses composantes, des Ramones aux Sheriffs en passant par "Kill all the white men" de No-Fx, "White riot" des Clash, "Kill the poor" des Dead Kennedys, la "Porcherie" de Bérurier Noir et la "Cayenne" revue et corrigée par Parabellum qui me fait dire que Opium Du Peuple débute parfaitement son mandat de représentant de "l'Anarchie en Sarkozie".