On ne sait si cette formation est faite pour durer mais elle a tout pour attirer l'attention ! Voilà quatre vengeurs masqués issus de la scène Punk-Rock-Ska-HxC hexagonale qui s'en prennent au répertoire de la variété française de nos 40 dernières années. Avouez que le pari semble risqué mais c'est pourtant celui que Opium Du Peuple veut relever : reprendre et corriger à sa manière de fameux tubes, de Jacques Brel à Rita Mitsouko. Et le résultat a pris forme fin février avec la sortie de Sex, drugs & variété, recueil de leurs travaux, avant que la formation ne se lance sur les routes...
Mais qui se cache là derrière ? Lorsqu'ils jouent pour le compte de Opium Du Peuple, les quatre lascars se dénomment Slobodan (chant), Tronçonneuse (guitare), Le Cas (basse) et Machine (batterie). Mais après enquête en bon et du forme, il semblerait que les postes soient occupés respectivement par Guillaume (Condkoï), Angelo Papas (Dirty Fonzy), et deux membres de Skunk, Kristof et Iñaki.
Infos sur Opium Du Peuple
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Liens pour Opium Du Peuple
- OpiumDuPeuplelegroupe: Myspace
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Opium Du Peuple discographie sélective
lp :
Sex, drugs & variété
...
Opium Du Peuple dans le magazine
Numéro :
Mag #58
On a charbonné pour te livrer, relativement rapidement, un gros numéro avant de terminer l'année. Au menu : Empire State Bastard qui a profité de son concert parisien pour répondre à nos nombreuses questions, tu pourras lire également le live-report de leur show et une chronique de leur album. Côté interviews, il y en a d'autres comme celles de Benefits, Exsonvaldes, Princesses Leya, Bottlekids, 7 Weeks, Unspkble, Dusk of Delusion et Bad Situation ! Et on ajoute Blood Command qui inaugure une nouvelle rubrique qui fait honneur à la Norvège ainsi que l'équipe de Ca dégouline dans le cornet !.
Liens Internet
- Desert-rock.com : webzine stoner
- Glaz'Art : site officiel
- musik-industry.com : webzine rock/métal/ciné
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Review Festival : Opium Du Peuple, Nonette 2024
Review Concert : Opium Du Peuple, Dernier concert avant la fin du monde (mars 2021)
Opium Du Peuple / Chronique LP > La malédiction de la black burne
La première fois que j'ai entendu parler de Opium Du Peuple ("sans le putain de L'" dixit Mika ex-guitariste du groupe) c'était lors d'un concert, quelques jours avant la fin du monde et le confinement avec Darcy au Rackam. Et je me souviens avoir dit à mon binôme, "si ce n'est pas bien on se casse". Et on est resté et on y revient tant il est impossible de cantonner ces troubadours à un simple groupe de reprises version punk-rock de chansons de variété française.
Malgré plus de 17 ans aux compteurs (bientôt la majorité et l'âge de raison ?) la vraie drogue qui endort le peuple c'est toujours la variété... ce qui ne les empêche pas de jouer à la fête de l'Humanité ou sur la Warzone du Hellfest. Alors qu'attendre de ce nouvel opus ? Ed que certains parmi les rédacteurs du W-Fenec adulent pour ses formations plus sérieuses (UMFM ou Not scientists) apporte un nouvel élan à la guitare (même si les chanteuses Opiumettes doivent lui mettre des roustes de temps à autres) et c'est presque un album de mash-up qui nous est proposé ici. Rencontre du 4ème type entre un Sabotage des Beasties Boys et un medley par les opiumettes de NTM par exemple.
Mais revenons au premier titre, "Santiano" qui commence par des bruits de mouettes et une section rythmique frénétique. Nous montons sur le pont du Black burne, nous sentons les embruns et nous voguons avec le septet sans savoir si nous ferons une transat ou du simple cabotage et sans savoir si ce sont réellement des embruns ou des chiures de mouettes qui nous fouettent le visage. Ce qui met tout le monde d'accord, ce sont les références prises qui en dessous des 4 grammes dans le sang feraient fuir la moitié de nos lecteurs. Ici NTM, Brassens, Cabrel, Piaf, Gainsbourg, Village People, Henri Salvador ou encore Jeanne Moreau se transforment en autant de raisons de headbanger et de pogoter gentiment avec son voisin ou comment une intro de Motorhead peut sublimer "La mauvaise réputation". Vous me direz où est le talent, ce ne sont que des reprises ? Le talent est dans l'interprétation. Reprendre du Françoise Hardy sur une mélodie de The Offspring c'est un peu osé mais tout ce qui est improbable paraît brillant avec Opium. Slobodan le fondateur du groupe n'y est pas étranger, son grain de voix chaud sait se faire salace quand il le faut pour aller chercher l'auditeur. Un vrai tour de force tant les originales ne s'y prêtent pas. Que dire également de ce "Tourbillon de la vie" en mode Toy Dolls ? Une belle trouvaille qui dépoussière le titre original. Il y a un gimmick une sorte de comique de répétition chez Opium Du Peuple qui est de reprendre le "Rock collection" de Voulzy mais en mode actuel et vraiment rock : ici Breeders, Pink ou encore Blondie pour le bonheur de tous. Opium Du Peuple nous rend addict. Leur écosystème c'est vraiment le live mais ils arrivent sur cet album à nous donner envie de l'écouter dans notre salon, notre voiture ou même de pourrir son ado avec ses copines qui reprennent à tue-tête un "Santiano" complètement dévoyé.
Il est difficile de ne pas aimer ce groupe qui marque ici la fin d'année 2023 avec un album très inspiré et on ne cherche finalement pas à savoir si c'étaient ou non des embruns...
Publié dans le Mag #58
Opium Du Peuple / Chronique LP > Sex, drugs & variété
Attention, ceci est un hold-up ! Le fond de commerce de la variété française se fait dévaliser sous vos oreilles par le quatuor le plus surveillé du moment. Evadés de leurs formations originelles, les quatre de l'Opium Du Peuple ont fait le mur de leur centrale carcérale et ont réussi leur coup, puisque très méticuleusement préparé.
Même si quelques morceaux originaux me sont inconnus de ce Sex, drugs & variété ("Là bas" de Goldman, "Je suis un homme" de Polnareff) l'entreprise de transformation massive de titres de la variété française en brûlots punk-rock fonctionne à merveilles ("Le sud" de Nino Ferrer, "Lily" de Pierre Perret) et démontre aussi une relative aisance de certains titres à se faire refaire le plastron ("Les bourgeois" de Jacques Brel et "L'amour en mer" de Philippe Lavil en tête).
Ainsi, avec cet album, Opium Du Peuple balance Bourvil et "La tactique du gendarme" dans une bagnole à 150 à l'heure, fait ingurgiter des amphét' à la "Lily" de Pierre Perret, envoi à la baston "Les histoires d'A" de Rita Mitsouko, transforme le dandy Nino Ferrer en mauvais garçon ("Le sud"), fait pogoter Pierre Vassiliu dans le pit en se demandant "Qui c'est celui là", enfile un cuir à Renaud ("Marche à l'ombre") et à Coluche ("Sois fainéant") (ah, déjà vu, ça !), pousse "Les bourgeois" de Jacques Brel sur un skate et nous réconcilie avec les choeurs de "T'as beau pas être beau" (Louis Chedid) ! Et se trouve aussi "Stewball", expédié en moins de temps qu'il ne faut pour siffler un litron de mousse ou s'enfiler dans un meeting de l'UMP (hein, Hugues Aufray).
Point d'orgue de Sex, drugs & variété, ultimes moments de sueur goût mascara, j'ai nommé "Punkrockollection", adaptation de "Rockollection" des compères Voulzy & Souchon, l'increvable duo de la variétoche bien-pensante qui a au moins eu le mérite de pondre ce pot pourrit en... 1977, pardi ! Revenons-en à notre Opium Du Peuple et plus précisément à "Punkrockollection", morceau revisitant pendant 5 minutes les 30 ans du punk, sous ses diverses composantes, des Ramones aux Sheriffs en passant par "Kill all the white men" de No-Fx, "White riot" des Clash, "Kill the poor" des Dead Kennedys, la "Porcherie" de Bérurier Noir et la "Cayenne" revue et corrigée par Parabellum qui me fait dire que Opium Du Peuple débute parfaitement son mandat de représentant de "l'Anarchie en Sarkozie".