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Ce n'est pas un secret, je ne suis pas un grand fan de pop chantée en français ni un grand fan de musiques électroniques et petit miracle, les Ok Choral m'ont rapidement rendu accro à leur électro-pop en français ! Le trio emmené par Grégory (chant et divers instruments) use des rythmiques d'Arnaud et des idées mélodiques d'Eddy (guitariste) pour composer de petits bonbons de chansons qui fondent sous les oreilles. Cet opus éponyme est leur premier bébé même si quelques titres sont déjà parus sur le net, notamment les deux regroupés sous le nom Liste noire en 2015, c'est quand même une grande réussite du fait de la maturité ressentie au travers des neuf titres. Proches de la Belgique géographiquement (Champagne-Ardenne), ils le sont aussi dans l'inspiration puisque Soulwax ou Ghinzu sont cités en référence. A la fois très adultes et très accessibles, Ok choral se picore instantanément mais reste en tête grâce à une certaine acidulité. Miam miam.

Ok Choral / Chronique LP > Ok choral

Ok Choral Petites notes de guitare, petite mélodie, jolis petits mots (c'est pas vraiment le jour, c'est pas vraiment la nuit) et je suis déjà conquis. Le côté parlé/poétique avec un ton parfois détaché de l'ambiance me rappelle la délicatesse d'Arman Méliès (que j'adore), l'entrée en matière est donc réussie. Dans l'ensemble, le contraste entre la chaleur de la voix et de quelques instruments (guitare, basse, saxophone) et la frigidité des sons électroniques a quelque chose d'excitant et met en avant la qualité des textes. Les synthés prennent souvent la place de la guitare mais n'enlèvent rien à l'esprit résolument rock d'Ok Choral qui règle ses comptes avec la new-wave en la mettant KO à coup d'ondes positives et de relances finement samplées. Cet art de l'arrangement, c'est la belgian touch, c'est souvent ce qui fait la différence entre un "pas assez" qui fait tout ressembler à du folk et un "trop" qui alourdit l'ensemble et le rend indigeste, les dosages sont parfaits et même les sonorités les plus étranges (très années 80 option on est fan de l'habillage sonore de Stranger things) se fondent dans le décor. Difficile de les rapprocher d'autres groupes (c'est aussi ce qui les rend intéressants) mais au petit jeu du name dropping, je mets en second lieu (oui, j'ai déjà placé Arman Méliès !) Montgomery et un peu plus loin Paradis s'ils se dévariétisaient, Kaolin s'ils s'étaient électronisés et Minou s'ils gagnaient en sérieux. Pour se quitter, rien de tel que le "Vertige", un des plus jolis morceaux... avec "Le centre du monde" que je t'invite à découvrir en clip (moins binaire et brute que l'autre scopitone qu'est "Collision").

Publié dans le Mag #35