ODA Bloodstained En jetant un oeil sur les artworks du groupe, on sait à qui on a à faire, c'est évident, ce sera du stoner-doom. Et ça ne rate pas ! Avec un petit côté occulte en plus sur ce Bloodstained où la lumière se fait aussi rare que l'air pur. C'est que l'atmosphère est très lourde par ici et même sans tout comprendre aux paroles (chantées autant que incantées -j'ai vérifié, le verbe existe !-), tu sais qu'il ne ferait pas bon traîner dans les parages des "Children of the night", "Zombi", "Inquisitor" et autres "Succubus". Avec des morceaux qui s'étalent et rampent au-delà du raisonnable, les Parisiens étirent leurs idées pour qu'elles pénètrent sous la peau jusqu'à ce qu'on ne puisse plus s'en détacher. Alors, oui, tu risques de te sentir sali après l'écoute des six titres mais je crois que c'était leur objectif ! Celui aussi de leur ingé son Thomas De Fraguier (Decasia, Stonebirds...) qui a su rajouter de la rouille sur leurs riffs et marquer sourdement les tempos pour empêcher toute évasion. Si les noms de Yob, Electric Wizard ou Sleep réveillent en toi de bons souvenirs, tu ferais bien de te renseigner sur Oda. Et si leurs prestations live sont aussi captivantes que les morceaux enregistrés en studio, le trio pourrait largement élargir le cercle des initiés.