Oai Star Au risque de passer pour un ignare, je ne me suis jamais intéressé, de près ou de loin, au cas de Oai Star. À peine savais-je qu'il s'agissait d'un side-project de membres du Massilia Sound System. Alors, quand j'ai enclenché la lecture de Zulu Oscar Bravo India (ZOBI quoi !), septième album en date, mon sang n'a fait qu'un tour avec déjà l'envie de grimper dans une Dolorean et de remonter le temps façon Marty McFly pour profiter de l'entière discographie du groupe.

Mais avant cela, je compte bien profiter de ce Zulu Oscar Bravo India qui file littéralement la pêche. Et c'est d'autant bon que je ne savais pas à quelle sauce j'allais être mangé. Ce disque est une véritable ode à la fête et un formidable pamphlet contre notre société qui part en couille et nous rend fou. Le tout en mode punk Oai Star ! "ACDC", ouvrant la galette, a le mérite de remettre l'église au milieu du village et c'est avec un basse/batterie solide et les guitares bien saturées de Vince et Nesko Hadzimuratovic (guitariste bosnien installé sur la Canebière) que Gari le MC (orphelin de Lux, l'autre MC à l'origine du groupe et décédé trop tôt en 2008) envoie la sauce avec beaucoup d'humour et pas mal de détermination. C'est parfois cuivré et joué à contre temps ("Faut secouer"). À la manière de G Baste le Prince la Vigne, Oai Star se verrait bien jouer au Hellfest ("Oai Star au Hellfest") et après une bonne session de rigolade avec le chroniqueur de France Inter Guillaume Meurice ("Le point commun"), le quintet constate les maux de notre société ("Comment ça va ?", "Les pires", "Fouta Nobis Pacem") avec de multiples références à leur bonne ville de Marseille ("À la maison hanté"). Ça sent bon le rock alternatif, ça dégouline de riffs aussi inspirés les uns que les autres, et ça enchaîne les bonnes paroles.

Je n'en suis pas encore à supporter l'OM (désolé les gars, min club, ch'est le Racing Club eud'Lens), mais je veux bien sans problème prêcher la bonne parole et scander à tout va que Oai Star, ça me rend fada !