Ils sont 4, viennent de Sacramento, savent à peu près tout faire, ont mille influences, qu'elles soient pop, noise-krautrock, jazz d'avant-garde, prog voire émo, les O! the Joy se distinguent par le fait de faire ce que les autres ne font pas... c'est à dire, tout en même temps. Aux USA, la légende naissante prétend qu'on les aurait comparé à The Fall of Troy et The Mars Volta, mais la réalité est qu'il est difficile de précisément relier ce quartet à quelque chose de connu tant Kurt travis, Jason Ellis, Kyle Marcelli et Justin Going développent une musique inclassable et foisonnante. En 2008, le groupe sort son premier album, intitulé Zen mode, via le label frano-américain Distile Records (Commodor, Looking for John G., Swims, Sincabeza, Planets, 37500 Yens...)
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lp :
Zen mode
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O! the Joy / Chronique LP > Zen mode
Rock kaléidoscopique plongé dans un maelström d'influences aussi diverses et variées que quasiment indescriptibles, Zen mode est un disque qui brouille habilement les pistes pour offrir un concentré inventif et inédit de tout ce que le rock peut offrir de nos jours. Math rock aux tendances noisy, pop luminescente, post-rock éthéré nappé de psychédélisme, les premiers pas dans l'univers d'O! the Joy laissent entrevoir un groupe à l'inspiration foisonnante et à l'absence de limite stylistique assez étonnante. On passe ici en un éclair d'un post-rock évanescent à un un math-free-jazz-rock avant-gardiste complètement barré et qui bouscule soudainement nos certitudes ("There is no such thing as "organized crime""). Et là, il faut s'accrocher, parce que les américains en mettent de partout. Insouciante, racée et hyperactive, la musique d'O! the Joy ressemble vaguement à tout un tas de trucs plus ou moins connus, qui, une fois agglomérés les uns aux autres, n'évoque plus rien d'identifiable. Un final émo-rock par ci, une digression math-rock épileptique par là ("This fault is not mine" entre autres), formellement, la maîtrise est saisissante, mais l'exercice de non-style vire parfois à la démonstration, sinon désordonnée, en tous cas parfois un peu stérile.
Il n'en reste pas moins que Zen mode regorge de petites pépites aux trouvailles saisissantes, quelques bizarreries que l'on qualifiera de "rock" pour pouvoir les ranger en vrac quelque part et surtout une écriture unique à la ligne de conduite... incompréhensible. En décryptant l'album, on pense à un jeune surdoué passant de style en style avec la même virtuosité ("Under the radar") mais incapable de ne s'en tenir qu'à un seul sur un même morceau, à moins de céder aux affres de l'ennui. Conséquemment, O! the Joy pratique un mélange des genres assez speedé, une approche musicale qui nécessite une immersion totale dans un univers barré, insaisissable ("I just didn't tell you") et bouillonnant, aux trouvailles sorties d'on ne sait trop où. Mais là où le quartet de Sacramento fait très fort, c'est qu'il parvient à éviter l'écueil du disque "brouillon" pour livrer une oeuvre fourmillant d'idées mais également d'une rare limpidité ("We write the next chapter"). Un dernier titre éponyme et O! the Joy boucle l'étonnante boucle de Zen mode en toute sérénité et "zen-ittude" assumée. Inégal mais bluffant, on n'est plus à un paradoxe près...