Trio (re)formé en 2006 au Mans et anciennement connu sous le nom Nameless, Novels est un combo pratiquant un crossover emo alternatif aux mélodies power-pop et quelques fulgurances grunge. Avant sa reformation, les trois manceaux avaient déjà enregistré deux démos et un premier album intitulé Unfold (2005), qui fut retiré des ventes suite à un conflit orchestré par une major de l'industrie du disque. A terre mais pas définitivement abattu, le groupe se relance et s'atelle rapidment à l'écriture de nouvelles compo pour finalement se rendre en studio courant 2006. Il ressort de ces sessions studio un EP intitulé Picture perfect et qui après quelques petits soucis technique voit finalement le jour au printemps 2007.
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Novels / Chronique LP > Mirror dog
Ils remettent ça. Deux ans et demi après un excellent Savior sorti chez le label YR Letter Records du regretté Matt Showman (tu nous manques mec...), les Novels reviennent avec un nouvel album, remontés comme des pendules, marqués par cette épreuve et une envie d'expulser leur colère intérieure comme la mélancolie qui l'accompagne face à la cruelle injustice du destin. Le résultat a pour titre Mirror dog, sort en totale autoproduction (le label du groupe sera sans doute à jamais YR Letter Records même s'il a disparu avec son fondateur) et dès les premières secondes, imprime sa marque. Rock, métal, alternative, mélodique, surpuissante, émotionnelle... on en prend plein les écoutilles et le groupe met tout ce qu'il a en lui pour fracasser les enceintes
Deftones... l'ombre du cinq majeur de Sacramento continue de planer sur les Manceaux qui ont pourtant suffisamment de talent pour s'affranchir de l'ombre des américains et poser d'entrée de jeu sur la platine un "Ghost 1 Am" à l'émotion brute, contaminatrice. Un premier aperçu idéal de ce Mirror dog qui va ensuite commencer à distribuer les baffes. Avec "Beware landslide" d'abord, "Got no brain", ensuite, "Sorry" enfin... sauf que c'est cette fois une balade rock dans la plus pure tradition... Deftonienne. Oui évidemment, sauf que cela sonne toujours aussi bien qu'à l'accoutumée chez les Novels. Pour les deux premiers cités : riffing à l'efficacité implacable, mélodies du feu de dieu, coolitude incandescente, gimmick rock foudroyant et charisme à revendre, les gaziers ont beau n'être toujours que trois, ils déploient une énergie folle et ça fonctionne à plein volume.
Un artwork à l'imagerie "zombie" (c'est à la mode) et série B cinématographique, le bien nommé "Left for dead" déboule et fait office de single évident. Avec tout le calibrage d'efficacité que cela comporte... sans les clichés inhérents à l'exercice dans le cas présent. On appelle ça faire le job. Surtout quand les frenchies enchaînent avec une très agréable deuxième ballade, au titre complètement guimauve ("Don't breaky my heart") mais au contenu qui ne l'est pas tant (même si parfois un tantinet quand même). Pour être sûr de retrouver sa virilité après un titre qui ne restera certainement pas dans les annales de sa discographie, le groupe enquille derrière un "What's funny" complètement furibard et tout aussi décomplexé. Du fun en barres et du cool par palettes entières, Un gros son qui claque dans les enceintes en prime, le groupe se lâche et comme il a encore des choses à dire, en remet deux ou trois couches derrière (un excellent "Build a wall", un "Supernova" aux deux facettes) avant un "Farewell to the sound" final qui respecte à la lettre cette esprit fin des 90's/début des années 2000 surboosté par un feeling nu-rock/métallique surpuissant. Jolie démonstration.
Novels / Chronique LP > Savior
Intro toute en douceur, petite prise de tension, histoire de préparer le terrain à la déflagration puis, le lâcher de riffs qui dès le premier titre fait sévèrement grésiller les enceintes : "Child", morceau inaugural du premier album (enfin !) de Novels annonce la couleur de ce cet effort. Bleue acier, guitare acérée, section rythmique puissante et mélodies addictives bien mises en avant... les Manceaux livrent d'entrée les clefs de ce Savior : alternance de passages léger, de breaks efficaces et de gros murs de décibels, un peu de rage brute dans un océan de finesse (ou l'inverse) et de sacrés mandales nu-rock/métalliques qui défilent sur la platine. "Like this", "F*** you", "No fake smile"..., le trio enchaîne les petites bombes électriques avec une régularité assez effarante et au milieu, livre l'imparable single "Where did U find luv". Riffing tectonique ajouté à un savant mélange de mélodies superlatives à l'efficacité rare, l'évidente ressemblance avec les Deftones colle un peu à la peau du groupe qui s'en sort pourtant plus qu'honorablement (en même temps, il vaut toujours mieux être comparé au quintet de Sacramento qu'à toute une flopée d'ersatz ultra-marketés directement importés des USA...). De toutes les façons, Novels poursuit sa trajectoire et se revendique tantôt pop, tantôt plus metal, avec une bonne dose de power-rock au milieu histoire de pas faire de jaloux. Et ici, le cocktail "nu-rock" des auteurs du déjà excellent Picture perfect fait mieux qu'assumer, avec des titres de la trempe de "Drama" ou surtout "Siamese" sur lequel le groupe libère sa rage intérieure pour percuter les amplis sans oublier de jouer son atout majeur, une mélodie comme souvent des plus efficaces. Malgré tout, il manque encore au groupe un peu de puissance dans la production, une prise de risque artistique accrue et des morceaux tantôt plus sauvages, tantôt plus éthérés voire minimalistes, avant d'accoucher de sa tuerie ultime. D'ores et déjà dans les tuyaux, celle-ci promet déjà monts et merveilles... nous voilà prévenus, ça risque de turbiner dans les enceintes et pas qu'un peu, parce que là en attendant, ne serait-ce que sur "Give in" ou la ballade "Hey girl" (il en fallait forcément une...), ces trois-là démontrent qu'ils ont un sacré potentiel à exploiter. Classe.
Chronique Compil : Novels, Memoria - A tribute to the alternative 90s
Novels / Chronique EP > Picture perfect
Alors celui-là, on peut dire que sa conception fut plutôt douloureuse. Enregistré en mars 2006, Picture perfect ne voit finalement le jour qu'un peu plus d'un an plus tard. Après moult atermoiements et quelques soucis d'ordre technique, le groupe, qui n'en est pas à ses premiers déboires en matière de sortie d'album (voir leur biographie) peut enfin débouler sur les platines avec son "premier" effort sous le bras. Mais notre patience est largement récompensée car les cinq titre de ce Picture perfect en mettent plein les enceintes. Avec un "Restart" révélateur de la situation du groupe au moment d'aborder cette nouvelle existence discographique, Novels fait d'entrer se tutoyer les décibels. Intro à la puissance métallique ravageuse à la Helmet des grands soirs, guitares saturées, mélodies émo-rock, ce premier titre évoque inévitablement les suédois de Seethings ou dans une moindre mesure les suisses de Shovel, voire les américains de Snot. Des mélodies puissantes et ultra-efficaces façon Foo Fighters, une section rythmique qui déballe du lourd et un chant qui porte l'ensemble avec ardeur, Novels met le paquet et le fait avec classe et maîtrise formelle. En guise de deuxième couche, les manceaux ne vont pas changer leur fusil d'épaule et décident plutôt d'en rajouter un peu avec l'excellent "Color blind". Même approche musicale, mêmes effets.
Au croisement de l'émo, du metal alternatif et de la power-pop énergisante, le groupe nous sert un second titre tout aussi salvateur que le premier, quelques hurlements émo en plus. Le terme est lâché, encore une fois, un groupe décide de prendre le genre à bras le corps afin de le sortir des tréfonds artistiques dans lesquels on l'a gentiment enterré. A la manière Hell is for heroes (dont le dernier effort, éponyme, est chroniqué dans nos pages), Novels sait se réapproprier un genre pour éviter soigneusement ses poncifs et clichés éculés afin d'en extraire son essence. Plus proche d'un Silverchair dans ses approches mélodiques post-grunge, "Revelation", troisième titre de cet EP joue la carte du rock alternatif aux refrains entêtants, pour un résultat encore une fois plus qu'honorable et une énergie communicatrice. Nouveau léger changement de décors à l'heure de l'éponyme "Picture perfect". Après la power-pop, Novels se rapproche un peu plus des sonorités grunge chères à Soundgarden, Hole ou Pearl Jam. Guitares plus massives, rythmiques rentre-dedans, ambiances caniculaires, chant rugueux, Novels ne renouvelle pas le genre, mais se montre plutôt à son aise malgré le fait que l'on garde une impression de "déjà entendu" tout au long de ce morceau.. Un sentiment qui va complètement s'effacer avec un "Journey's end" qui semble prendre un plaisir pervers à mélanger tout ce que l'on a pu découvrir lors des quatre premiers titres afin d'en compiler le meilleur en un seul et unique morceau. En espérant pour Novels que le titre de cette cinquième et dernière compo n'ait rien de prémonitoire concernant la suite de leur carrière. Dans l'immédiat, celle-ci est déjà plus que prometteuse. A suivre absolument donc...