Novels - Savior Intro toute en douceur, petite prise de tension, histoire de préparer le terrain à la déflagration puis, le lâcher de riffs qui dès le premier titre fait sévèrement grésiller les enceintes : "Child", morceau inaugural du premier album (enfin !) de Novels annonce la couleur de ce cet effort. Bleue acier, guitare acérée, section rythmique puissante et mélodies addictives bien mises en avant... les Manceaux livrent d'entrée les clefs de ce Savior : alternance de passages léger, de breaks efficaces et de gros murs de décibels, un peu de rage brute dans un océan de finesse (ou l'inverse) et de sacrés mandales nu-rock/métalliques qui défilent sur la platine. "Like this", "F*** you", "No fake smile"..., le trio enchaîne les petites bombes électriques avec une régularité assez effarante et au milieu, livre l'imparable single "Where did U find luv". Riffing tectonique ajouté à un savant mélange de mélodies superlatives à l'efficacité rare, l'évidente ressemblance avec les Deftones colle un peu à la peau du groupe qui s'en sort pourtant plus qu'honorablement (en même temps, il vaut toujours mieux être comparé au quintet de Sacramento qu'à toute une flopée d'ersatz ultra-marketés directement importés des USA...). De toutes les façons, Novels poursuit sa trajectoire et se revendique tantôt pop, tantôt plus metal, avec une bonne dose de power-rock au milieu histoire de pas faire de jaloux. Et ici, le cocktail "nu-rock" des auteurs du déjà excellent Picture perfect fait mieux qu'assumer, avec des titres de la trempe de "Drama" ou surtout "Siamese" sur lequel le groupe libère sa rage intérieure pour percuter les amplis sans oublier de jouer son atout majeur, une mélodie comme souvent des plus efficaces. Malgré tout, il manque encore au groupe un peu de puissance dans la production, une prise de risque artistique accrue et des morceaux tantôt plus sauvages, tantôt plus éthérés voire minimalistes, avant d'accoucher de sa tuerie ultime. D'ores et déjà dans les tuyaux, celle-ci promet déjà monts et merveilles... nous voilà prévenus, ça risque de turbiner dans les enceintes et pas qu'un peu, parce que là en attendant, ne serait-ce que sur "Give in" ou la ballade "Hey girl" (il en fallait forcément une...), ces trois-là démontrent qu'ils ont un sacré potentiel à exploiter. Classe.