Nothing For Free

Biographie > Rien pour rien

Nothing For Free fête ses 10 ans d'existence en sortant son premier album Speeches are useless ! 10 ans, c'est long mais le quatuor n'a pas chômé durant cette décennie puisqu'ils ont sorti 3 EPs (tous téléchargeables gratos sur leur site) et donné plusieurs dizaines de concerts. Formé sur les cendres de Didn't, les Ch'tis du Sud (oui, Maubeuge, c'est le Sud du Nord !) ont du également affronter quelques perturbations derrière la batterie, Alex rejoignant finalement Erink (guitare, chant), Lio (guitare) et Lut (basse) en 2007. C'est après leur troisième EP (Hear, watch, talk ! paru en 2008) que le groupe commence à bosser sur son premier vrai album qu'ils signent chez Send The Wood Music et délivrent au printemps 2013 (oui, il y a eu un printemps en 2013).

Nothing For Free / Chronique LP > Speeches are useless

Nothing For Free - Speeches are useless Les discours sont inutiles mais pas la grosse douzaine de titres skatecore livrées par Nothing For Free qui ne révolutionnent certes pas le genre (qui le peut ?) mais respectent ses codes et le cahier des charges : mélodies qui pulsent, guitares qui taillent dans le gras, basse rebondissante et batterie au taquet. Les références des Nordistes sont certainement à aller chercher dans les années 90, années bénies pour le genre avec Pennywise, NoFx, Burning Heads ou même les premiers Green Day (je suis fan de l'énergie de Kerplunk)...

On retrouve en tout cas dans leurs compos la même envie d'aller droit au but et de ne pas perdre trop de temps en circonvolutions et autres mises en place à base d'effets de manche, c'est bien simple, le morceau le plus long s'étend sur 2"28 (en comptant la réplique samplée du cultissime La classe américaine) et dix ne dépassent pas les 130 secondes ! On n'est pas pour autant dans du grind-punk, Nothing For Free pose couplets et refrain "à l'ancienne" et malgré son annonce sur la pochette arrive à faire passer des messages même en 45 secondes ("Hypocrite"). On n'a pas le temps de s'ennuyer et les deux chants (un étant plus lourd et agressif que l'autre) ne laissent jamais s'installer la monotonie d'un punk à roulette trop simpliste.

Bien dans ses Vans, les Nothing For Free font l'économie de fioritures (sans pour autant négliger les enchaînements de riffs ou oublier de mettre un petit truc qui fait classe en pont) et vont droit au but, je ne sais pas si ça plaît aux jeunes mais les "vieux" comme moi prennent leur pied avec ce retour dans l'esprit des nineties ! Encore un joli coup signé Send the Wood Music (Gnô, Hardbanger, Hord, The Mars Chronicles...).