Noisy Fate : Avoir l'air S'il faut qualifier la musique de Noisy Fate, on peut parler de fresh indie power pop rock ! Les compos du groupe sont de manière plus générale entre pop et rock, le côté pop pour le chant et les lignes mélodiques, douces, naÏves, candides, souriantes et le côté rock pour les guitares électrifiées et les rythmiques plombées. Difficilement comparable à Noir Désir, Virago, Dolly ou Scapin malgré un chant en français, Noisy Fate nous fait davantage penser à des groupes anglo-saxons dans la lignée des Pixies, de R.E.M. ou de Live (notamment "L'ère du vice" pour ces derniers). Tout au long de l'album, les titres s'enchaînent sans accroc, on passe de plages très calmes comme "La cohérence", "L'ordinaire" ou "Pluies acides" à d'autres plus énervées, plus énergiques, où les musiciens appuient sur la pédale d'accélérateur et de distorsion, ce sont les "Avoir l'air", "Agir à tort" ou "Un sale temps". Le combo nous gratifie même d'un excellent titre instrumental, "Destin bruyant", qui commence comme un petit Mogwai et se termine dans la veine du Noir Désir d' "Un jour en France", c'est assez jouissif. Pour les autres, les paroles sont vites retenues, chantonnées, sifflotées, on se surprend même rapidement à les fredonner alors qu'on n'écoute pas l'album ! La seule fausse note d'Avoir l'air en est le dernier titre, il est en effet devenu traditionnel pour les membres de la Team Nowhere de s'inviter les autres à participer à un morceau. Ici c'est sur "La tn'o lover" que sont présents des membres d'Aqme, de Wunjo et de Enhancer et le titre pop-rap dénote avec le reste. Selon moi, il aurait mieux valu le laisser en toute fin du CD, en 'caché', d'autant plus que ler dernières minutes musicales 'cachées' n'apportent pas grand chose. Dommage donc de terminer l'opus par une déception alors que les 12 titres précédents sont très homogènes et plus que plaisants à écouter (puis à chantonner !).