Qui sont-ils ?
Fat Mike :
Fat Mike, c'est le chanteur de NoFx avec sa voix insolente un peu éraillée. Il joue de la basse. C'est un grand nom du punk rock américain étant le créateur de Fat Wreck Chords et de Honnest Dons. Il écrit presque toutes les chansons, et la musique même les solos de trompette qu'il ne sait pas jouer. Il joue dans le groupe Me First And The Gimmee Gimmees, un très bon groupe composé de stars du punk rock et qui ne joue que des reprises.
El Hefe :
El Hefe est le guitariste du groupe. C'est un chicanos. Il aime les haricots rouges. C'est un nain (1m65). Il joue aussi de la trompette. Avant il jouait du jazz. Il a un organe vocal particulièrement sympathique. Il fait toutes les voix rigolotes de la fin de Punk in drublic et chante dans certaines chansons comme "Kill all the white man" ou "Straight-edge". Il n'est dans NoFx que depuis 1992. Il a joué dans un film The Bad News Bear, il avait le rôle de Rodriguez. Il habite Eureka une ville entre Los Angeles et San Francisco. Avant il avait un Night-Club mais celui-ci a fermé. Il chante sur l'album Duh de LagWagon. Il aime les voitures rapides de sport mais il les conduit lentement. Son vrai nom est Aaron Abeyta.
Erik Sandin :
Erik Sandin est un pauvre homme.
1) Il a toujours l'air stupide sur les photos.
2) Il est batteur.
3) Il n'a pas de nom. On lui donne des surnoms qui le rabaisse : Erik Ghint (Arrogant), Groggy Nodbeggar, Herb Reath Stinks (Her breath stinks (elle a mauvaise haleine)), Erik Shun (Erection), Seymour Butts (See more butts (j'ai vu plus de derrière)) et Smelly (Odorant).
4) On le dit obsédé sexuel.
5) On dit que c'est son derrière qui sent le plus mauvais.
Melvin :
Melvin est le jeune homme à la chevelure impressionante. Comme nous le prouve "Reagan sucks", il a la voix désagréable. Il dirige un genre de café à LA. Passe lui un coup de fil au "213-653-6118". Il a gardé son vrai nom et à part ça, il joue de la guitare mais cela n'est pas très important...
Que veulent dire ces initiales ?
Elles veulent dire No Fucking Straight-Edge (le signe de reconnaissance des straight-edge est un X sur la main) parce que Fat Mike dit que au début tous les membres du groupes étaient straight sauf lui (les straight-edge ne boivent pas, ne fument pas, ...). Dans plusieurs interviews Fat Mike a dit que ca voulait aussi dire No Effects ou encore qu'ils avaient emprunté le nom à un ancien groupe de Boston : Negative FX. En réalité Fat Mike s'amuse juste à mentir aux interviewers (un de ces jeux favoris avec le golf).
Le groupe commenca son parcours sur la scène musicale en 1984 en Californie à Berkley. Au début, NoFx étaient composés trois membres (Fat Mike, Eric Melvin et Erik Ghint). Ces trois membres originaux sont toujours de la partie. Puis le groupe passe à 4 membre en acceuillant El Hefe (Aaron Abeyta). D'abord ils n'avaient aucune ambition et aucune capacité musicale. Mais l'amour de la musique ne s'est pas arrêté, puis ils réussirent à enregistrer quelque sons pour un type nommé Doug Moody de l'étiquette locale Mystique records. Mais il les escroqua sérieusement, ainsi ils quittèrent Mystic Records. Il est assez dur de se procurer leurs albums enregistrés sous Mystic Records excepté Maximum rock'n'roll. Maximum rock'n'roll est surtout du punk de garage. En 1986 (certains disent qu'il a été réenregsitré en 1985 ou d'autre en 1987 voire même 1988), ils décidèrent d'enregistrer leur propre album nommé Liberal animation (je pense qu'il a été ressorti en 1991 sous Epitaph). Mais ils n'ont pas fait un seul peny de cet album. Finalement le producteur de Liberal animation (Brett Gurewitz - membre de Bad Religion) a décidé de créer son propre label sous Epitaph et a demandé à NoFx de signer. Ils ont été d'accord et en 1989 sont sortis leur troisième album S&M airlines. C'est un grand album de punk cela dit en passant. L'album suivant Ribbed avec sa pochette plus que révélatrice du groupe (ce n'est autre qu'une capote) est sorti en 1990. C'est un album assez Hardcore si on peut dire par rapport au précédent. Alors El-Hefe a été incorporé dans la bande. À partir de ce moment, NoFx a franchi le niveau suivant, la cause, El-Hefe est venue avec sa trompette et la musique NoFx a obtenu un nouvel instrument. En 1992 ils ont sorti deux albums. White trash, Two heebs and a bean est un album de punk mélodique et il est sorti chez Epitaph. Ensuite arrive deux ans plus tard un album qui s'appele Punk in drublic là encore grand succès pour les fans qui seront soit disant déçus 2 ans plus tard avec la sortie de Heavy petting zoo considéré selon eux comme un album trop "Ska". En 1997 NoFx lance So long and thanks for all shoes, pourquoi un tel titre pour un album de punk !?! Il vient d'un livre d'Adams Douglas "So long and thanks for all the fish", Fat mike a remplacé "Fish" par "Shoes" parce que lors de leur concert on leur a jetté beacoup de chaussures. Cela ne veut pas dire que leur prestation live était décevante. Là encore la talent de NoFx est au rendez-vous.
Pump up the valuum sort en 2000, ce que nous savions de ce nouvel album un mois avant sa sorti ? C'est qu'il était produit par Ryan Green, qu'il comportait 14 titres et c'est tout ! En effet NoFx est extrêmement avare en interview parce que déclare Fat Mike "Ce sont toujours les mêmes questions qu'on nous pose. Mais on continue de répondre à certains fanzines parce que sans eux nous ne serions rien". De toute facon les interviews l'ennuient il préfère jouer au golf. Lors de la sortie de Pump up the valuum on ne savait pas grand chose de son contenu. C'est comme si il y avait une clause Secret défense comme les nouveaux monstre sacrés du Rock comme KoRn ou Pearl Jam. Est-ce pour tromper l'ennemi ou juste par flemme ? En tout cas ce que l'on sait c'est que rien ne change et tant mieux ! Le plus attendu était aussi l'artwork de leur dernier CD. On leur a donner une étiquette de provocateur et de parodique (cf le procès de Snickers contre NoFx pour avoir parodié leur nom en Punkers ! ou encore la pochette de la version vinyle de Heavy petting zoo le 69 avec le mouton) ! Bref lorsque l'on voit la pochette du CD pour la 1er fois on distingue un air de famille avec le film de Tim Burton L'étrange Noël de Mr Jack, normal car le créateur de la pochette n'est autre que Mr Danny Burton, le frère de Tim. Avec une telle pochette le dique risque fort de se faire remarquer car la parodie et la provocation sont les seuls armes promotionnelles de NoFx.
NoFx apprécie également les EPs (The decline, Surfers sont les plus récents) et vient de sortir un double album, compilation de titres qui n'auraient pas du sortir mais qui sont sortis quand même !
Leurs disques ne dure pas plus de 35 minutes et beaucoup sont en dessous de ces 30 minutes mais c'est la durée "légale" que doit faire un disque de punk selon Fat Mike. Selon lui les classique du Punk Rock sont très court : le Groupe sex de Circle Jerks dure 17 minutes et Bad Religion avec No Control a fait un disque de 23 minutes.
NoFx est de de n'importe quelle façon différent des autres groupes. Tu ne verras pas leur vidéo sur MTV ou entendras leur chanson sur une radio commerciale. Ils ne commercialisent pas leurs nouveaux albums, mais eux réussissent de toute façon. Ils récoltent le succès en voyageant dans le monde entier assez (Etats-Unis, Europe, Canada, Amérique du Sud, Japon, Australie, Nouvelle-Zélande...) Ils font la promo de leurs albums en tournant dans le monde entier et en étendant autour d'eux l'énergie positive. Leurs concerts sont presque toujours complets et ils sont connus pour être un excellent groupe live.
Infos sur NoFx
> Lire la dépêche
> Lire la dépêche
> Lire la dépêche
Liens pour NoFx
- nofx.org: site officiel (320 hits)
NoFx discographie sélective
lp :
Double album
...
lp :
Single album
...
lp :
Self-entitled
...
ep :
Cokie the clown
...
lp :
Wolves in wolves' clothing
...
ep :
Never trust a hippy
...
NoFx dans le magazine
Numéro :
Mag #47
41 ans pour les Bad Religion qui ont bercé une partie de notre adolescence et dont quelques titres ont marqué nos vies, il fallait forcément faire un truc. Et tant qu'à faire, autant y aller franchement ! Alors voici un très gros numéro d'été avec une belle interview de Bad Religion (logique) réalisée par Olivier Portnoi, la chronique de la biographie fraîchement sortie (en français) et les titres favoris de 41 acteurs du monde de la musique (zicos, organisateur de fest, chroniqueur...). Rien qu'avec ça, on pouvait faire un hors série... Mais on a ajouté la blinde d'interviews comme celles de Bebly, The Grey, Jorge Bernstein, Forest In Blood, Arabrot, Gaëlle Buswel, Fleau, Forest Pooky, Holy Fake News, Uncommonmenfrommars...
Liens Internet
- Desert-rock.com : webzine stoner
- Lords of Rock : webzine pop rock suisse
- Glaz'Art : site officiel
Rock > NoFx
Biographie > BioFX
Interview : NoFx, Bye bye Effervescence Records (mars 2022)
NoFx / Chronique LP > Flockos fan de NoFx
Je m'appelle Fabien Lefloch, né en 1983 à Nantes. On me connaît peut-être sous le blaze pourri de Flockos, guitariste d'Ultra Vomit ou comme bassiste de Justin(e), mais je suis avant tout un gros fan. Un gros fan qui subit son addiction par une collectionnite aiguë. Un gros fan de Metallica et de NoFx, deux groupes pourtant assez antagonistes dans l'absolu. Mais pour cet article, on m'a demandé de parler de mon amour pour NoFx.
J'ai découvert ce groupe relativement tard (fin 99). J'ai totalement loupé leur période 94 et le buzz de Punk in drublic. J'ai pourtant poncé Smash et Dookie à leurs sorties quand j'étais en 5ème, mais n'étant pas curieux, n'écoutant pas la radio, NoFx était visiblement un groupe trop pointu pour que ça tombe dans mes oreilles. Quand un jour, au lycée, un camarade me demande de faire un échange d'album, je suis très fier de lui filer ma belle K7 (achetée) d'Insomniac de Green Day en lui disant que c'était le haut du panier niveau punk rock. Lui me file un CD gravé pourri de NoFx avec Punk in drublic et So Long sur le même support. Et là, c'est la grosse branlée. Le truc de malade. C'est quoi cette vitesse ? C'est quoi ce son ? C'est quoi cette basse ? Avec mon grand frère, on n'avait jamais entendu une prod' qui mettait aussi bien en valeur ce genre de tempo. Même les Damage Inc et consorts de Metallica n'avaient pas cet impact et cette fulgurance. Et en plus, la légende dit que le batteur n'a pas de double kick ?? On était sidérés par absolument tous les aspects de NoFx. Le chant hyper touchant, les mélodies incroyables, la technique et la vitesse. C'est parti, il nous faut l'intégrale de NoFx. Green Day et The Offspring peuvent aller faire dodo.
Le coup de foudre a pourtant failli s'arrêter là. Dès le lendemain, je cours à la Fnac et je vide le rayon. Il y a donc Punk in drublic, So Long, et deux CDs que je vais avoir le plaisir de découvrir : Liberal animation et Maximum rocknroll. Pwahhhh la douche froide ! C'est vraiment le même groupe ??? C'est dégueulasse. Je pige rien. Je n'ai pas Internet, pas d'ordinateur, je n'arrive pas à savoir à quoi ressemblent les membres du groupe, à comprendre leur parcours. Finalement, je squatte le PC d'un pote et je comprends mieux : Il y a un avant et un après l'arrivée du guitariste El Hefe. Je décide donc de tout choper de leur discographie à partir de 91. Je découvre que ces gars ont une teneur politique qui me fascine. Le tout enrobé d'humour et d'autodérision, c'est encore mieux. Et avec l'admiration sans condition, j'en arrive finalement à trouver la période pré-91 géniale. Je comprends même qu'il y a de l'actu dans l'air : ils passent à Paris pour promouvoir un nouvel album !!! C'est donc le 31 mai 2000 à l'Élysée Montmartre que je les vois pour la première fois en concert. J'avais 17 ans. C'était fou, débile, pas cher, plein de parlotte, des slams et des pogos non-stop, du public tout du long sur la scène, le tout dans une salle pas trop grande : incroyable. Comparé au Bercy de Metallica l'année précédente, j'ai l'impression que la distance « groupe/fan » n'existe pas. C'est un autre univers. Je veux en être d'une manière ou d'une autre. Je n'aurais jamais été dans Justin(e) sans mon amour pour NoFx.
Pump up the valuum sorti en juin 2000 est donc l'album le plus important pour moi. Déjà car il est mortel. Mais aussi car j'avais enfin rattrapé mon retard et je vivais à partir de ce moment l'actu de NoFx en même temps que les autres fans. Cet album marque le début d'une collection assidue. C'est assez simple, j'ai acheté tout ce que le groupe a proposé depuis. Pas forcément tous les t-shirts souvent bien moches, mais tous les EP, les LP, les CD, les DVD, et ce n'est pas peu dire. On peut y voir chez eux une façon de faire du fric, mais je trouve que le groupe bichonne ses fans. Entre les abonnements annuels de vinyle 7 pouces, les versions alternatives entre CD et LP pour les albums, les vinyles colorés, etc. Le tout à tarif peinard, et bah c'est génial.
J'ai dû les voir une quinzaine de fois. C'est fou comme leurs performances sont aléatoires : ils ne rendent de compte à personne. La plupart seront dégoûtés d'avoir trop de speech/vannes et pas assez de musique mais c'est tout l'intérêt de NoFx pour moi. J'ai d'ailleurs rencontré Fat Mike en 2008 car on jouait avec eux au Hellfest. J'étais paralysé de fascination, et lui s'en contrefoutait. C'était assez nul comme rencontre mais j'ai quand même eu ma photo. Depuis, je les ai croisés sur des festoches, notamment au Download où on a fait une petite partie de ping-pong, mais rien de profond. Les gars ne savent pas qui je suis et ce n'est pas grave. De mon côté, j'ai vécu plein de trucs dans le monde des concerts, j'ai grandi et j'ai réussi à soigner mon côté fanatique.
En 2009, quand l'incroyable Coaster/Frisbee est sorti, je les ai suivis sur les dates françaises de Lyon et Toulouse. Je suis retombé amoureux, alors que je me sentais toujours amoureux, et je me suis dit : « Allez, si je dois me faire tatouer, c'est leur logo, c'est sûr ». J'ai alors décidé de faire de ma peau une espèce de mur de chambre d'ado. Les posters de tout ce que j'idolâtre dans cette chambre seront tatoués au fur et à mesure. Ça a donc commencé par NoFx. Depuis, j'ai eu quelques déceptions artistiques mineures, et je prends plus de recul sur les contradictions de Fat Mike. Sa fixette et son encouragement pour les drogues dures sont très critiquables, surtout avec un ex junkie derrière les fûts. Mais c'est très intéressant de le voir se remettre en question au cours des derniers albums. Je crois que ses convictions vacillent. Grâce à leur incroyable autobiographie, la fragilité des egos du groupe n'est pas cachée et ça le rend encore plus cool. Donc même si Single album n'est pas une grosse branlée, je continuerai de choper tout ce qu'ils sortiront, par respect pour tout ce que ce groupe m'a apporté.
J'ai pompé tout mon jeu de basse dans Justin(e) sur celui de Fat Mike, et avec Ultra Vomit, on essaie toujours scéniquement d'être le bon mix entre Gojira et NoFx. Sans parler de leur indépendance et de l'exemple parfait qu'ils font pour choisir le DIY en général. Sans NoFx, mes groupes n'existeraient surement pas tels qu'il sont et ma vie serait radicalement différente.
Publié dans le Mag #47
NoFx / Chronique EP > Cokie the clown
Après un Coaster un poil décevant, les NoFx reviennent avec un EP des meilleurs restes de cet album. Déjà que l'album en lui-même était pas prodigieux, autant dire qu'on était pas forcément jouasse à l'annonce de cette nouvelle sortie sur Fat Wreck chords. Et c'est pas la pochette qui nous remémore le meilleur de la déco' des années 80-90 en France qui va nous mettre dans de meilleur disposition. Décryptage :
"Cokie the clown" : intro' bariolée du genre musique de cirque, départ en trombe à la NoFx style, refrain assez scotchant à gorge déployée, excellent titre qui aurait pu figurer sur Coaster les doigts dans le nez.
"Straight Outta Massachusetts" : NoFx dans un registre plus insouciant mais pas anodin pour autant. Riff efficace, leitmotif bien adhésif, étape très courte et rafraichissante. Très bon titre.
"Fermented and Liling" : départ au taquet, plage bien grisante pour un riff saignant comme il se doit... Assez excellent.
"Co-dependance day" : titre très en dessous de l'ensemble. Pas indispensable.
"My oprhan year" : le morceau le plus surprenant de cet EP. Entièrement acoustique, les NoFx s'essaient à la pop song avec pas mal de succès un peu dans la tonalité de "Là-bas" de Noir Désir qui figurait sur la B.O du film Bernie.
Au final, une gâterie pas dégueu' et parfois un petit cran au dessus de Coaster : pas négligeable du tout donc. Ca nous apprendra à jouer les grincheux...
NoFx / Chronique LP > The war on errorism
Après un Pump up the valuum un peu trop formaté et une double compilations aux (fausses) allures de testament mortuaire, voici le retour du groupe de hardcore mélodique le plus connu de la planête. On oubliera vite finalement cette parenthèse avec ce nouvel album qui revient aux sources, un peu émo ("The irrationality of rationality"), parfois complêtement débiles à la Vandals ("She's nubs"), à la limite du ska qu'ils avaient juré abandonner définitivement ("Anarchy camp") et explorant même un croustillant versant accoustique tout en finesse ("Whoops", "I Odd"). Il faut croire que ce sont les circonstances qui ont ainsi remis les californiens sur les rails : surveillé par le FBI et menacé après avoir diffusé ces fameux tee-shirts "Not my president", Fat Mike en remet une couche en faisant tremper The war on errorism dans un esprit contestataire de tout instant. La caricature de Bush ornant la pochette est déjà tout un programme ("Somewhere in Texas, there is a village without his idiot" !), le titre on ne peut plus explicite ("The war on terrorism", hé hé) et le livret d'introduction tout aussi instructif sur la question de l'ignorance généralsée du peuple américain. Un direct au menton suivi des brûlots que sont "Re-gaigning unconsciousness", "American errorist", "Idiots are taking over". Au passage Fat Mike égratine également les boys band du punk ("The separation of church and skate") comme les nouvelles stars du rock'n'roll ("Medio-core") avant de nous gratifier de la chanson damour parfaite avec ce "We got 2 jealous against" des plus touchant : "j'ai su que tu étais pour moi le jour où j'ai vu ta collection de disques."On s'appelle pour comparer les notres ?
NoFx / Chronique LP > 45 or 46 songs that aren't good enough to be on our other records
Souvent imités, jamais égalés, NoFx a conquis il y a bien longtemps le trône du hardcore mélodique et ne sont pas prêts de se voir voler leur couronne. Mêlant une petite louche de ska (mais point de trop n'en faut) à leur musique rapide, les californiens réussissent à se renouveler au fil du temps tout en conservant un son unique et reconnaissable des les premières mesures. Après le hardcore pur et dur du début (S&M airlines) et la montée en puissance des années 90 (White trash, Two hebs & a bean), ils travaillent désormais leur style en laissant de côté les plans skas comme les passages trop bourrins, pour plus de subtilité mais toujours autant d'humour. Depuis près d'une décennie ils refusent toute interview et toute couverture médiatique, et pourtant leur aura n'a jamais été aussi grande à la sortie de leur dernier "vrai" album Pump up the vallum en l'an 2000. Alors, pour nous faire patienter en attendant un énième opus pour 2003, Fat Mike (le génial bassiste-chanteur-manager) et sa bande sortent sur Fat Wrech Chords une compilation de leur titres improprement intitulé 45 or 46 songs that aren't good enough to be on our other records.
"45 ou 46 chansons pas assez bonnes pour être sur nos autres albums" … tu parles Mike ! Bien tenté le coup du misérabilisme, mais ça ne prend pas, il y a sur ce double-album de quoi réjouir toute une armée de fans, à qui le gros Mike a même fait honneur en accompagnant ce bel objet d'un packaging des plus intéressant. Le livret est suffisamment riche pour avoir envie de disposer de l'original et non d'une pâle copie CD-R, Fat Mike a certainement dû y penser en agrémentant les paroles de chanson d'une foule d'explications foireuses et d'anecdotes succulentes griffonnées à la hâte. Le Disc-One comprend ainsi des faces B qui pourraient aisément passer pour des faces A en puissance ("Lower"), mais aussi des morceaux inédits éparpillés sur diverses compilations punk (We threw gasoline…) et des vynils introuvables, notamment la jouissive cover de Billie Holiday "All of me". L'intérêt de l'objet est donc énorme, car même si certaines pistes ne dépassent pas les 45 secondes (que dis-je, les 5 secondes sur le concis "Fuck the kids" !), tout fan qui se respecte y trouvera son bonheur et pourra compléter sa discographie sans aller courir après les compilations et maxi-cds sus-dits. Quant au deuxième cd, il vaut lui aussi son pesant de Bud puisqu'il s'agit principalement (en sus d'autres inédits bien sûr, tant qu'il en reste !) de la réunion de 2 Ep's enregistrés en 1996 dans la confusion la plus totale : pour l'occasion, Fat Mike avait rassemblé ses troupes par surprise et composé à chaque fois une dizaine de chansons en accordant moins de dix minutes à chacune, avant de les soumettre dans la foulée aux trois autres totalement médusés ! Le résultat est probant, petit instantané de talent à l'état pur, ou comment mettre une leçon à des dizaines de petits branleurs-copieurs qui ne leur arriveront jamais au bas de la pompe de skate (et vive Blink 41). Et oui, NoFx reste NoFx, pas d'effets spéciaux, que du brut de décoffrage… encore !