No Metal In This Battle

No Metal In This Battle / Chronique LP > Paprika

No Metal In This Battle - Paprika C'est face à une jolie pochette attirante évoquant les vacances estivales à la plage que je découvre le véritable premier album de No Metal In This Battle, des Luxembourgeois dont on vous avait dit le plus grand bien à l'époque d'Ours, leur deuxième EP de math-post-rock. Si la formule reste toujours instrumentale avec une recherche de narration musicale dans l'intention, le propos a légèrement évolué vers des contrées rythmiques afro. Comme à l'accoutumé, NMITB pose un décorum sonore qui subit au gré du (bon) moment des tensions nerveuses parfois soniques en faisant bourdonner les guitares et basses, sauf que la formation a cette fois-ci affublé la plupart de ses nouveaux titres d'un groove afro-beat si cher à Fela Kuti. Si bien que sur Paprika, le rythme devient roi et rend la musique d'autant plus propice à la danse ("On15", "Assfro", "Paprika"), un peu comme le fait actuellement dans un style plus heavy rock les américains de Here Lies Man. Forcément, ça nous parle, et l'on se réjouit que le combo adepte de fusion saisissante n'ait toujours pas placé de métal dans cette bataille.

Publié dans le Mag #32

No Metal In This Battle / Chronique EP > Ours

No Metal In This Battle - Ours No Metal In This Battle est un quatuor venant tout droit du Luxembourg, petit pays d'Europe dont la scène musicale la plus connue est surement celle du métal et du hardcore (on pense à dEFdUMP ou Retrace My Fragments). Cependant, depuis ces dernières années, un mouvement math-post rock instrumental et un chouia expé' semble s'être dégagé de là-bas avec des groupes de qualité répondant au nom de Mount Stealth, Mutiny On The Bounty... et No Metal In This Battle. Ce dernier démontre avec son deuxième EP Ours son infreinable envie d'explorer les possibilités de la création sonore et de faire évoluer des compositions portées par un post-rock mâtiné de math-rock groovy, sans être pour autant un digne représentant d'un funk fiévreux. Ici, le sujet recherche les moments extatiques et dansants ("Walkabout", "Beat massaï"), mais également une sorte de transe cyclique où les harmonies de guitares et claviers servent de guide dans un voyage à l'amplitude sensorielle pleine ("Ours", "Chatcopter"). Malgré son côté aventureux, Ours reste une œuvre appliquée sans grand écart de conduite, ne dérogeant pas à la ligne de conduite stylistique que se sont imposés ces brillants musiciens que sont Marius, Gianni, Pierre et Nunz : un équilibre parfait entre math et post.