No Guts No Glory - Yes, we have partying skills No Guts No Glory. Joli nom. Ce groupe t'est peut-être inconnu, mais ça fait déjà quelques années que les gars envoient la purée. Personnellement, j'ai beaucoup entendu parler du quintet, sans jamais avoir eu l'occasion (ou la curiosité) d'aller écouter quelques morceaux sur un bandcamp à la con. Si bien que quand le bien nommé Ulrich m'a contacté pour savoir si j'étais intéressé pour chroniquer le dernier album de son groupe, j'ai dit oui sans hésiter. Sans savoir à quelle sauce j'allais être mangé. Dieu merci, point de musique inutilement agressive, pas de chant guttural, juste du rock 'n' roll burné, le tout saupoudré de hardcore et de punk rock (comme j'aime).

14 morceaux, 29 minutes. Je pourrais vous la faire aussi courte que No Guts No Glory. Quoique, les cinq de Valence en ont des choses à dire en une demie-heure. Sixième référence de Delete Your Favorite Records et pressé en CD et en vinyl, Yes we have partying skills, deuxième LP du groupe, est un très bon crû. Bon, je te l'accorde, NGNG ne fait pas dans la dentelle, mais son mix punk rock / hardcore est savoureux et vraiment entraînant. Si bien qu'on est tout de suite dans le bain quand retentit "King of hearts", premier missile : ça pue les mélodies bien branlées et le chant hargneux et bien maîtrisé. Et la suite ne viendra pas contredire tout le bien que je pense déjà de ce groupe : ça va vite, ça balance à l'énergie, les grattes sont complémentaires, le basse batterie fracasse tout, et le chant hurlé à la limite de la rupture n'est pas pour me déplaire. No Guts No Glory balance des morceaux fun et entraînant ("About beauty", "Riot girls", "You cheater!"), mais aussi des brûlots sans concession ("All hall Léo Taxil", "Brutal lesbienne") et des titres mélodiques et toujours énergiques ("When sun shines brights", "King of spades") avec toujours cette ferme intention de déclencher la folie et la fureur. Mention spéciale à "Great capital...", OVNI de ce disque refermant l'album dans une ambiance plus mélancolique.

Les amateurs d'émotions fortes, de guitares saturées et de rythmes à cent à l'heure adopteront sans problème No Guts No Glory. Il faut dire qu'on sent bien à l'écoute de Yes we have partying skills que les gars ne sont pas nés de la dernière pluie. Les titres sont à l'image de l'artwork : sans fioriture, facilement indentifiables, sans prise de tête. Et même si je me lasse assez rapidement de ce type de chant mi-hurlé mi-mélodique, je peux décerner sans réserve la norme "ISO 666", gage de qualité décerné par le comité du bon goût.