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Nine Hopeless Skies est un duo samples/batterie composé d'Aurélien (samples) et de Matthieu (batterie) tout d'eux échappés de Flyingdeadman le temps de ce projet commun. Au départ, l'idée était de pouvoir jouer des compositions qui ne collaient pas forcément à l'univers de Flyingdeadman mais qui s'inscrivaient bien dans un projet à part entière. Fin 2008, le duo enregistre son premier effort studio sous la houlette de Rool-Yo (Flyingdeadman, SAW) et invite notamment la chanteuse Laska à poser sa voix sur deux chansons. Alors que l'album, éponyme, sort en digital à l'été 2009, d'autres collaborations sont déjà annoncées avec notamment des membres d'Overland Inn et Obhymon.

Nine Hopeless Skies / Chronique LP > The shade of a naked woman

Nine Hopeless Skies - The shade of a naked woman Des beats qui rebondissent dans l'atmosphère comme autant de pulsations cardiaques ralentissant leur rythme avant de nous faire sombrer dans une douce torpeur ensommeillée, une fine mélodie cristalline qui s'écoule le long des parois du studio, amplitude trip-hop et final tout en intensité, l'éponyme "The shade of a naked woman" ouvre le premier effort de Nine Hopeless Skies en nous immergeant dans un univers cotonneux et velouté aux vertus apaisantes. L'arrivée sur la plage suivante d'une vocaliste (Laska) ne fait qu'accentuer cette impression d'avoir sous la main un album de dream-ambient/trip-hop, disque envoûtant et ouaté qui nous fait doucement glisser dans une dimension parallèle, là où la frontière entre le réel et l'irréel semble ne plus avoir cours ("Trough the rain", "Last breath"). Entre vertiges embrumés et coma semi-conscient, le groupe nous plonge dans un état quasi hypnotique où l'esprit semble se dissocier du corps où notre psychée et la musique du groupe apparaissent comme ne faisant plus qu'un.
Fruits de la collaboration entre Aurélien Chartier (samples) et Matthieu Millet (batterie) assisté par Julien Roolyo Merlet (ingé son studio et live) tous trois échappés de Flyingdeadman le temps de ce side-project commun, les morceaux de The shade of a naked woman distillent leurs esquisses mélodiques alors que les instrumentations se mettent en place pour ne plus former qu'un seul et même ensemble musical. Les nappes ambient planent au dessus d'une batterie chargée ici d'imprimer une rythmique qui mette en valeur la dynamique des morceaux, les harmonies s'entremêlent et malgré le peu de lignes de chant, on rassure les réfractaires au genre, ce premier effort des NHS ne suscite jamais l'ennui. Au contraire, l'essence même de la musique du projet semble trouver son écho dans le caractère, en majeure partie, instrumental, de ses compositions. Un piano conversant avec les corps célestes, un retour de Laska au chant, une mélodie féérique ("e"), trip-hop envoûtant et musique synthétique au croisement d'un Sigur Ros et d'un Massive Attack, electronica cinégénique ("Just another time"), Nine Hopeless Skies, transforme tout ce qu'il touche en quelque chose possédant une élégance gracile rare. C'est aussi ça avoir la classe...