(Au moins) Deux autres groupes, un jeu vidéo, un perso Marvel et plein d'autres trucs, c'en était trop, le trio belge a ajouté quelques lettres à son nom pour devenir Nile On waX et revenir avec un album intitulé Bell dogs. Le nom évolue mais les ambiances restent du même goût avec le désir avoué de se laisser porter par les instruments et de voir jusqu'où le vent les porte. "Rhapsody", l'un des morceaux qui divague durant une dizaine de minutes, laisse les percussions cavaler, poursuivies par des lacérations musicales, elles ne se calment qu'une fois le violon revenu aux affaires. A côté, le timide "Liquid birds" ressemble à une introduction davantage qu'à un titre qui existerait de lui-même. Les suivants quant à eux développent leurs idées, orientalisantes et marquées par la basse pour "Nightride", plus pesantes et fragmentées pour "L'oeil silencieux". Le (classique) sample vocal de "Pixelated dream" ramène à l'esprit cinématographique des Bruxellois qui terminent leur opus par "Bell dogs" qui se meure, ressuscite, se morfond avant de reprendre vie de plus belle, là encore, percussions, violon et bidouillages se relaient pour occuper l'espace sonique et nous emmener loin des murs de briques défraîchies au plus proche d'une mer apaisante.
Publié dans le Mag #31