Nebula : Appolo Quatrième opus que cet Apollo qui fait suite à l'excellent Atomic ritual et Nebula poursuit sa quête d'absolu musical à situer entre stoner rock bluesy, fuzz caniculaire et trip space rock moderne. On entre dans cet album via "Orbit" et ses lignes de gratte bien caniculaires qui s'entremêlent dans tous les sens dans une nébuleuse (facile...) de riffs sans fin; et on se dit qu'on est parti pour un sacré moment de desert rock sous acide. Impression vérifiée dès "Loose cannon", une sorte de road trip gorgé d'hallucinogène et de riffs bien sentis... Pour l'aspect spatial de l'album, on attend toujours, d'autant que le début de ce quatrième effort de Nebula se révèle particulièrement "terrestre", mais connaissant le palmarès du groupe on se dit alors que, patience, ça va venir.
Et effectivement, ça vient avec "Fever frey" et un décollage immédiat dans la navette Nebula pour un petit voyage dans les étoiles du stoner supersonique et une avalance de heavy rock'n roll au programme de la petite excursion ("Lightbringer"). Retour sur terre avec le kaléidoscopique "Future days", un titre en rupture avec les précédents, pour la simple et bonne raison que le groupe y délaisse le stoner simple, brut et primaire, pour un rock aux instrumentations plus complexes et aux influences ethniques discrètes mais assumées. Et le combo californien d'alterner ainsi les coups de machette bien rock et classiques mais toujours très efficaces, mais d'autres plages musicales plus raffinés et témoignant d'une volonté de ne pas s'enfermer dans un genre trop souvent galvaudé. Refrain entêtant (The eagle has landed"), mélodies accrocheuses et volonté de dépasser les limites du stoner rock ("Trapezium procession"), le temps des quatorze titres que recèle cet Appolo, le groupe nous offre un album de desert rock hormoné à souhait et hallucinatoire, varié, impeccablement maîtrisé et d'une efficacité rare. Du pur Nebula en somme...