Nada Surf : The weight is a gift 2005 : Nada Surf est de retour 3 ans après le très réussi Let go : carton commercial et critique qui a réussi à mettre tout le monde d'accord. C'est dans ce fait que réside tout l'enjeu de ce The weight is a gift : succéder dignement à son prédécesseur. Et le tournant musical que présageait l'album sorti en 2002 se confirme dans The weight is a gift. En effet, l'influence pop prend constamment au fil du temps le dessus sur les influences plus power rock des débuts (repensons à des "Mother's day", "Deeper well" ou encore "Firecracker"...). Cette mouvance pop révèle indubitablement la machine créatrice de tubes qu'est cette formation ("Always love", "Blankest year" ou même "Imaginary friends" en ont toutes les caractéristiques). Cette fois-ci la musique du trio new-yorkais se caractérise par des structures de plus en plus conventionnelles, des morceaux courts mais des mélodies toujours efficaces (on pensera à "Concrete bed", ou encore "All is a game"). Les ballades propres au groupes sont présentes : "Comes a time" et "Your legs grow" en témoignent avec leurs mélodies ensorceleuses. Toutefois, l'album semble s'épuiser sur la fin notamment avec "In the mirror", bonnet d'âne de cet album présentant une certaine monotonie et une facette du groupe jusqu'à maintenant peu dévoilée. Mais Caws et ses compères savent encore enchanter leurs auditeurs avec des bijoux tels que "Do it again" qui attaque fort dès les premières secondes avec une basse au son tonitruant (merci Fender !). Bref, Nada Surf se "popularise" un peu plus dans cet album n'atteignant pas les 45 minutes, risquant de se mettre à dos les fans du Nada Surf de la seconde moitié des 90'. Le trio s'exerce dorénavant dans un autre registre, mais il le fait bien et c'est déjà pas mal.