The Mystery Lights - S/T Connu pour être un important label de soul, Daptone Records se lance aujourd'hui dans la recherche de nouveaux talents rock par le biais d'une nouvelle division : Wick Records. The Mystery Lights inaugure cette nouvelle branche avec la sortie de son album éponyme. Et qu'on se le dise, c'est tout simplement une tuerie ! Pour un premier album, les New-Yorkais nous plongent directement dans le rock des années 70. Avec un son vintage et psychédélique, la formation prend des allures de The Feeling of Love. Autant dire que voici venu le temps de fermer les yeux. Dans cette musique, le moindre désir peut s'assouvir, la moindre émotion peut vibrer.

Quelques accords de guitare bien envoyés sur l'intro suffisent à donner la mesure. Une minute qui nous laisse apparaître l'immensité du défouloir qui s'ouvre devant nous. Le chanteur fait son entrée et fait claquer sa rage dans l'air pendant que les chœurs reprennent ensemble "Follow me home". Un petit solo dissonant à la guitare et l'apparition du synthé ne gâchent rien. Sur "Flowers in hair, demons in my head", le chanteur crie et scande sur un son qui ralentit sans perdre une miette d'intensité. La guitare s'impose en mode noisy puis finit par poser quelques notes claires avant de laisser place à un synthé lancinant. Pour sortir du rêve, The Mystery Lights donne un coup de fouet terrible : single de l'album, "Two many girls" n'a aucun mal à repartir sous des cieux plus rock n' roll. La formation aime ainsi donner du relief à son œuvre en jouant avec les rythmes et les émotions de la nostalgie à l'énergie. Autre single de l'album, "Too touch to bear" fait honneur au label du groupe en s'inscrivant dans un registre plus soul. Dernier titre de l'opus "What happens when you turn the devil down" est aussi brûlant que l'enfer. C'est un rock trempé dans un bain d'acide.

Premiers signataires sur Wick Records, The Mystery Lights devrait être suivi de toute une flopée d'artistes. Plus qu'une vitrine, le label a choisi ici une figure de proue. Et ce n'est pas rien car c'est un trip dont on ne redescend pas.