Première sortie hors de Grande Bretagne pour les quatre My Vitriol ce soir avec ce show parisien. Peu de monde, malgré le toutim de la presse à propos de leur premier album Finelines, mais pas mal de Presse justement ce soir là, venues juger "sur planches" le nouveau phénomène anglo-saxon. Premières impressions, le son est bon, le groupe joue fort, ca commence bien, ca devrait être beau. Et là, dès les premiers morceaux "A waves", "Always your baby" ou encore "Kohls tream", première claque : le son justement, l'utilisation outrageuse des effets remarquée lors des premières écoutes de Finelines est bien la même sur scène, c'est impressionnant, voilà le pourquoi du son My Vitriol. Les compositions prennent sur scène une teneur plus énervée, plus heavy et My Vitriol, devant un public assez statique, enchaînera, lors d'un set d'une heure, la totalité des titres de leur premier album. Maîtrise impressionnante encore une fois, le combo londonien se lache sans mesure, nous livrant quelques perles dans les meilleures conditions : "Grounded", "Infantile", "Windows" ou encore "Sound of violence". Preuve sera faite de leur potentiel avec une version splendide et rageuse de "Tongue tied" version longue, tête dans l'ampli pour les uns, à genoux, hurlant pour les autres... Ces quatre là vont exploser, c'est sûr... Jugez par vous même aux prochaines Eurockéennes...
Leur premier album, Finelines, est une pure merveille qui vous emmerveillera avec ses guitares sans fin & des titres aux sonorités des Pumpkins, Nirvana, Foo Fighters ou autres Bloody Valentine...
Ils se présentaient à la presse française et quelques fans dans la salle du divan du monde à Paris le 27 mars dernier. Nous avons voulu en savoir plus... le rendez-vous était donc fixé le lendemain d'une très bonne prestation achevée en beauté par le sublime & instrumental "Tongue Tied" qui sombra rapidement dans le chaos d'un "C O R" apocalyptique !
My Vitriol en live
Tout la presse semble adorer votre album, Finelines. Ils parlent de My Vitrol comme du groupe de l'année etc... Comment gérez-vous cette pression médiatique ?
Som : C'est assez étrange. Ceci arrive au début... La presse est assez étrange. Lorsque l'album est sortit, ils disaient que c'était le meilleur premier album d'un groupe de rock anglais, mais je savais que quelques mois plus tard, ils se disputeraient à ce même sujet... Ils veulent être les premier sur le coup, ce n'est pas vraiment de la critique musicale... Nous ne prenons donc absolument pas à ça au sérieux.
La Presse britanique est connue pour ses critiques. Comment vous ont-ils traité jusqu'à présent ?
Som : Je les ai ignoré ! Ce n'est pas si important que ça. Ce que le public pense l'est bien plus. Le fait de recevoir des e-mails de la part des fans signifie bien plus de choses...
N'est ce pas un peu ennuyeux à la longue de devoir répondre continuellement aux mêmes questions ?
Som : Oui ! Dans combien de langues avons-nous répondu à la même question ? (Rires)
Les groupes européens ont du mal à percer aux USA. Vous focalisez-vous sur le marché européen uniquement ?
Som : Nous n'avons pas de contrat aux USA, donc pas pour l'instant... Nous en avons un partout dans le monde sauf là-bas. Nous verrons plus tard, mais le premier concert que nous avons donné en dehors de la Grande-Bretagne était hier soir... Nous recevons des tas & des tas d'e-mails de fans américains grâce à Napster...
Som, tu as co-produit l'album & écrit la plupart des chansons. A quel point sont impliqués les autres membres du groupe dans My Vitriol ?
Carolyn : Au niveau de la production Som s'est chargé de tout.
Som : Dans beaucoup de groupes, c'est surtout une question d'égo entre les différents membres du groupe, mais avec nous, ça dépend des titres. L'important n'est pas de savoir de qui vient l'idée mais de savoir ce qui tient la route musicalement.
Comment a évolué votre son depuis votre première maquette ?Som : Sur la demo il n'y avait que deux musiciens ! Depuis cette demo à aujourd'hui, j'ai appris beaucoup ! Ca a été une évolution naturelle en fait. Sur la demo je ne savais utiliser que les pédale de distortion ! (Rires) Maintenant je sais utiliser un million d'effets !
Justement hier soir pendant le show, cétait assez suprenant tous les effets que tu utilisais sur scène !
Som : Oui, c'est amusant ! (Rires)
Vous n'avez enregistré Finelines qu'en 7 courtes semaines...
Som : Nous avons mis un an à commencer à enregistrer après notre signature. Nous l'avons enregistré en 7 semaines très difficiles & pleines de stress... Nous étions très limités par le temps & l'argent.
Carolyn : Certains titres étaient écrits depuis des années.
Som : J'en ai écrit quelques unes alors que je n'avais que 16 ans. Ca aurait été bien cela dit d'avoir eu un an pour le faire, mais nous aurait fallu deux millions ! (Rires)Lorsque nous sommes entrés en studio, le reste du groupe ne connaissait pas les titres ! Ca a été difficile & precipité, c'est dommage... mais nous avions beaucoup de choses à faire comme repartir sur la route et faire la promo de notre single. J'ai fini à l'hopital car je travaillais trop dur ! (Rires) De retour de tournée, je bossais 14/16 heures par jour pour tout terminer à temps...
Il y a quelques titres instrumentaux sur Finelines. Est-ce pour donner une unité au disque ?
Som : En effet, ces titres instrumentaux font de l'album un tout. Ce n'est pas une succession de chansons.
Votre musique sonne un peu comme les Smashing Pumpkins, les Foo Fighters, Nirvana sur certaines parties...
Som : Oui, nous aimons tous ces groupes, Bloody Valentine également. Ceux ci sont les groupes les plus connus qui nous influencer, mais il y en a bien d'autres...
Votre prochain single est "Grounded". Pouvez-vous nous en dire plus sur ce titre, notament aux niveaux des paroles ?
Som : C'est un titre qui s'est laissé écrire tout seul. C'était assez naturel. Beaucoup peuvent s'y reconnaître facilement car il été écrit assez naturellement & rapidement. Les paroles sont sorties d'elles mêmes mais je n'aime pas trop parler de mes paroles... La seule raison pour laquelle j'écrit des chansons est car je ne veux pas parler de certaines choses...
My Vitriol en live
Hier soir au Divan Du Monde c'était votre premier concert en dehors de la Grande Bretagne...
Carolyn : C'était super !
Som : Je trouve que le public ici en France est bien meilleur qu'à... Londres ! (Rires)
Avez vous eu une chance de visiter la capitale ?
Som : Oui, notre chambre d'hotel, la salle de concert & les locaux de la maison de disque ! (Rires)
J'ai lu que Chino des Deftones avait déclaré que My Vitriol était le meilleur groupe qu'il n'avait jamais entendu...
Som : On m'en parle souvent, j'espère juste que cette phrase a été correctement retranscrite ! (Rires) Je l'ai encore revu il y a trois jours lorsqu'ils ont joué à Londres. Il m'a encore dit combien il aimait l'album... Ca m'a rendu nerveux. C'est un mec super cool. C'est un énorme compliment venant de quelqu'un comme Chino.
Vous allez enregistrer quelque chose ensemble ?
Som : Peut-être... Nous n'en n'avons pas parler. Il m' cependant dit qu'il voulait me faire écouter ce qu'il avait enregistré avec Team Sleep (son projet parrallèle). Je suppose que c'est à moi de voir si je veux lui envoyer quelque chose avec lequel il pourrait travailler...
Considérez-vous Napster & le net en général comme un bon outil pour promouvoir le groupe ?
Carolyn : Je download plein de choses sur Napster. C'est un bon moyen de découvrir des groupes.
Som : Lorsque tu commences à jouer de la musique, tu n'es uniquement connu que dans ta propre ville & tu ne penses pas pouvoir exporter ta musique en dehors de ce périmètre. Napster t'ouvre toutes ces portes... Ainsi des gens au Japon ou en Australie t'envoient des e-mails car ils ont écouté tes titres sur Napster... c'est fascinant !
Cela te pose-t'il un problème que le public français puisse ne pas forcement comprendre les paroles de tes chansons ?
Som : J'espère que les fans français les comprendront. S'ils essayent de les traduire littéralement, ils risquent de s'y perdre cependant car j'aime jouer avec les mots. Certaines paroles sont assez simples à comprendre, d'autres les sont plus qu'elles n'y paraissent... Nous ne nous focalisons pas sur les paroles, la musique est une une unité.
Quels sont vos projets à court terme ? Vous jouerez des festivals cet été ?
Carolyn : Ouais !
Som : Je pense que nous faisons des festivals cet été en France...
Carolyn : Nous revenons en France avec Ash.
Vous allez jouer aux Eurockéennes aussi je crois... avec les Deftones !
Som : Oui, exact !
My Vitriol en live
Un message à faire passer ?
Som : Merci, au revoir ! (Rires) Nous espérons vous revoir à nos prochains concerts & nous croisons les doigts pour que le public françaissoit plus enthousiaste que les gens dans le business ici ! (Rires) Le concert d'hier soir était bien, mais nous nous attendions à ce que le public saute etc... comme à Londres. Mais c'était le premier concert... Il y aura une meilleure atmosphère lors des festivals de toute façon.
Jouez-vous tous les soirs le titre "C O R" comme vous l'avez fait hier soir ?
Som : Non, ce n'est pas systhématique. Ca dépend de comment nous nous sentons... Mais j'aime beaucoup ce titre ! (Rires)
Vous aimez détruire votre matos aussi ?
Som : Dans la passé nous ne le cassions pas à la fin de notre set... mais au plein milieu ! (Rires) Il y a longtemps je faisais ça tout en devenant dingue, sautant dans le public et cassant le micro en deux ! (Rires) Ca peut devenir très ennuyeux si un groupe détruit systématiquement son matos tous les soirs...
Carolyn : Oui du genre, "oh je vais casser cette guitare ce mois là puis..."
Som : Ca fait partie du spectacle, mais il ne faut pas le faire si ce n'est pas spontané. Il ne faut pas que ca paraisse spontané mais que ça le soit.
Vous parlez de Muse en disant ça... ?
Som : Pas du tout, Muse le fait tout à fait différement ! C'est beaucoup plus théâtral. Crier comme un fou fait bien plus de bien que de niquer son équipement.
Et c'est beaucoup mois cher ! (Rires)
Som : C'est vrai, c'est bien plus fun ! Je n'ai pas vraiment l'impression que le set est terminé si je n'ai pas crié ! (Rires)
Carolyn : Tu aimes être un mauvais garçon !
Som, pendant le concert, en te voyant bouger sur scène, tu me rappelais Dave Grohl (Nirvana/Foo Fighters)...
Som : Dave Grohl ? Je ne sais pas trop... C'est mon batteur favori. Je joue de la batterie comme un "Dave Grohl merdique" (Rires). On entend plein de choses... Des gens me disent que je ressemble à Jamiroquai (Rires) !
Les photos live ont été prises au Divan du Monde le 27 mars 2001 et appartiennent ausite des fans francophones de My Vitriol. (http://www.myvitriol.fr.fm/)
L'Interview a été co-menée par Hiver et Sly