MOPA - The Red Sessions Vous avez maintes et maintes fois écouté et réécouté l'album Amen de My Own Private Alaska ? Leur EP (My own private alaska) n'a également plus aucun secret pour vous ? Alors cette nouvelle sortie épanchera peut-être votre soif de MOPA. Avec The red sessions, les toulousains ont parié sur une nouvelle manière de jouer et d'exposer leur musique puisque le 5 avril prochain, cet album acoustique composé de huit morceaux sera disponible à la vente au format physique, ou digital.
Privés du chant saturé de Milka, les morceaux "Red", "After you", "Where did you sleep last night", "Die for me", "Anchorage", "I am an island", "Amen" et "Just like you and I" se révèleront alors sous un nouveau jour. Chant clair à l'honneur, batterie et piano se retrouvent ici à "chanter" leurs complaintes sous une nouvelle peau, un état d'esprit différent. Plus calmes car acoustiques, ces morceaux n'en restent pas moins d'habiles et enivrantes compositions, quant à la violence, elle est bien là, tapie dans les textes en anglais et révélée aux attentifs. Dans le premier EP, puis Amen, c'était le chant saturé qui dévoilait clairement la nature expiatoire de MOPA. Avec The red sessions, c'est la douceur qui révèle avec plus de clarté les interrogations et préoccupations du groupe. Les instrumentations, toujours aussi magnifiques, gagnent en prestance, tandis que le chant finit par nous faire définitivement adhérer à la facette acoustique du trio. C'est là l'image d'un palimpseste musical qui, d'une peau à l'autre, voit son apparence changer et son organisme muter. Nous savons que My Own Private Alaska compte revenir à l'esprit de ses premiers morceaux, plus sauvages et abrupts, pour son futur deuxième album, mais l'expérience de cet effort acoustique est à vivre dès lors que l'on apprécie l'oeuvre du groupe. Car les toulousains choisissent ici de vivre leur musique telle qu'ils sentent devoir l'interpréter. C'est un échange et l'avenir nous montrera probablement que ces trois musiciens ont tout un tas d'idées en tête afin de repousser toujours plus loin leur recherche d'une terre idéalisée, terre d'accueil éloignée des villes, un refuge qu'ils semblent atteindre en jouant ensemble.