Envouté, tout simplement. Tu me diras, c'est déjà pas mal. N'empêche que Comme elles s'en vont, le nouvel album de My Concubine aka Eric Falce, m'a tout simplement envouté. Rien qu'avec cet état de fait, ça devrait te suffire pour aller t'intéresser de plus près au cas du dandy français mais je vais quand même te donner un peu du biscuit pour que tu craques pour ce groupe en toute connaissance de cause et sans que tu puisses faire valoir un quelconque vice caché.
My Concubine s'est formé au début des années 2000 autour d'Eric et de la chanteuse Pascale Kendall qui l'accompagnera le temps de quatre albums. Comme elles s'en vont, cinquième effort discographique, voit donc Eric Falce assurer seul le chant. Un nouveau disque qui me fait penser, pêle-mêle, à Tue Loup, Alexandre Varlet, Miossec et même Mickey 3D, tous ces artistes que j'adorais découvrir sur les compilations du Fair dans les années 90. My Concubine me rend quelque peu nostalgique de cette belle époque d'insouciance quand je n'avais pas encore 20 ans mais c'est clairement la musique légère et la voix grave et suave de son chanteur qui me chamboule quelque peu l'esprit. Ouais, carrément. Il est essentiellement question d'amour sous différentes déclinaisons (l'amour de soi, l'amour qui va et celui qui ne va pas,...) dans ce disque joué par d'excellents musiciens qui accompagnent les jolis textes aux sonorités majestueuses et entraînantes. Et entêtantes aussi. Pas besoin de passer en revue l'ensemble des onze titres de Comme elles s'en vont. Non, je te propose plutôt de lâcher prise et de profiter sans retenue des perles chanson/pop légèrement voilées de sonorités easy listening. Tu m'en diras des nouvelles.
Pour ma part, il m'a été difficile de résister au charme de ce disque concocté avec...amour et entrain, et j'ai hâte de voir le groupe sur scène. À noter la participation de Brigitte Fontaine (dont My Concubine avait repris un titre sur le disque précédent) sur "L'eschatologie" de bon goût. Ou pas !
Publié dans le Mag #55